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Réforme des diplômes : Avenir éducs défend la voie de l’expérimentation

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Après avoir lancé en avril dernier, avec l’Association pour la formation au métier d’éducateur de jeunes enfants, une pétition demandant l’ouverture d’une concertation sur la refonte de l’architecture des diplômes, le collectif Avenir éducs interpelle la directrice générale de la cohésion sociale. Dans un courrier qu’il lui a adressé le 18 août, le collectif, par ailleurs soutenu par l’Organisation nationale des éducateurs spécialisés et l’Association nationale des assistants de service social, veut alerter Sabine Fourcade sur « le danger qu’il y aurait à conduire une réforme d’une telle ampleur sans un minimum de concertation avec les principaux acteurs concernés ».

S’appuyant sur ce qui a filtré des réflexions de la commission professionnelle consultative (CPC) du travail social et de l’intervention sociale et sur les travaux de l’Unaforis (Union nationale des associations de formation et de recherche en intervention sociale) autour d’un tronc commun et d’une dénomination générique par niveau de diplôme (1), le collectif craint la disparition des identités professionnelles. « Pour les niveaux III, la création du travailleur social unique auquel sont associés les termes de “coordinateur projet”, d’“expertise”, vient modifier en profondeur la nature des métiers actuels : ce sont leurs références, leurs valeurs, leur créativité et leurs savoir-faire actuellement centrés sur une approche de la personne à se construire en tant que sujet qui sont remis en question », estime-t-il. Il demande « que l’ensemble des professionnels concernés soient informés des esquisses réalisées » et qu’« une phase expérimentale soit confiée à quelques établissements de formation en travail social avant l’établissement d’un bilan et une généralisation de la réforme ». Car si le collectif n’approuve pas l’idée d’un socle commun, en revanche, « il y a des pistes à creuser et à travailler sur la transversalité », explique Gabrielle Garrigue, sa porte-parole.

Dans le cadre des « états généraux du travail social », prévus pour le mois de janvier, c’est au groupe de travail copiloté par la CPC et la DGCS qu’il appartient de formuler des propositions. Le groupe doit, selon la lettre de mission de Ségolène Neuville, la secrétaire d’Etat à la lutte contre l’exclusion, s’appuyer notamment sur les « documents produits par les territoires dans le cadre des assises interrégionales du travail social », sur « les résultats du questionnaire en ligne mis à la disposition de tous les acteurs de l’intervention sociale », et prendre « l’attache de tous les acteurs qu’[il jugera] utile d’auditionner ».

En attendant de pouvoir contribuer au débat, le collectif Avenir éducs a demandé à des professionnels de rédiger des écrits sur les enjeux de la refonte des diplômes pour leurs pratiques, qui seront mis en ligne sur son blog (2). Il prévoit, par ailleurs, une journée de rassemblement et d’études le 22 novembre.

(1) Voir ASH n° 2855 du 11-04-14, p. 16.

(2) http://avenireducs.canalblog.com.

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