sont l’objet du dernier numéro de la revue Dedans dehors. Le dossier rappelle qu’entre prises d’otages, agressions contre des détenus ou des personnels, mutineries, évasions ou suicides, les faits divers carcéraux se succèdent et sont, pour la plupart, dus à une politique de sécurité en prison qui engendre des « effets inverses à ceux recherchés ». Et de citer les prisons conçues pour empêcher les contacts humains, l’empilement des dispositifs techniques de contrôle ou de coercition, l’accumulation des contraintes et sanctions sur les détenus les plus « difficiles », l’absence de reconnaissance du droit d’expression. Le psychologue David J. Cooke analyse les facteurs qui peuvent augmenter – ou réduire – la violence en prison (conditions de vie, compétence et attitude du personnel, régime pénitentiaire) tandis qu’Eric Sniady, qui sort de trente années d’incarcération, apporte son point de vue sur les explosions de violence entre les murs.
« Violences carcérales : au carrefour des fausses routes » – N° 84 – Juillet 2014 – OIP-section française : 7 bis, rue Riquet – 75019 Paris – Tél. 01 44 52 87 90 – 9,50 €.