Plus d’un demi-million de personnes ont bénéficié du service social de l’assurance maladie en 2013, soit un peu plus de 530 000 assurés fragilisés par des problèmes de santé, de handicap et de vieillissement qui ont été accompagnés par plus de 1 780 assistants de service social répartis dans tous les départements, a annoncé la caisse nationale de l’assurance maladie (CNAM) dans un communiqué du 31 juillet. Ce « service expert » a pour missions principales de « prévenir la désinsertion professionnelle des assurés malades ou handicapés », de « préserver l’autonomie des assurés malades, handicapés ou âgés » et de « faciliter l’accès et le droit aux soins des personnes en situation de précarité », rappelle la caisse. Pour ce faire, il apporte aux personnes en difficulté, que ce soit en raison d’un problème de santé ou de perte d’autonomie, ou d’une situation de précarité ou de fragilisation sociale, « une aide globale d’ordre psycho-social et professionnel ».
Selon le profil-type des bénéficiaires – majoritairement âgés de 46 à 59 ans et dont plus de la moitié sont des femmes (58 %) –, nombre des assurés aidés (près de 150 000) étaient en arrêt de travail au moment de leur prise en charge. Or « les arrêts maladie de longue durée – plus de 90 jours – sont l’un des facteurs majeurs de désinsertion professionnelle et de précarisation sociale », constate la CNAM. Son service social propose donc à tous les assurés en arrêt de travail depuis plus de trois mois, signalés par les caisses primaires d’assurance maladie, une réunion d’information ayant pour objectif de « favoriser un retour à l’emploi ». Si l’un des participants à ces rencontres collectives présente un risque de précarité, il peut alors lui être proposé un soutien personnalisé visant à construire un plan de réintégration professionnelle, au cours duquel il sera mis en relation avec différents acteurs complémentaires (Pôle emploi, maison départementale des personnes handicapées, service d’appui au maintien dans l’emploi des travailleurs handicapés…).
Au moment crucial qu’est la sortie d’hospitalisation, un accompagnement adapté peut aussi être proposé, en partenariat avec les établissements de santé qui « enclenchent l’intervention du service social pour qu’un assistant social rende visite à la personne », évalue sa situation du point de vue de ses conditions de vie, de son isolement (familial, géographique, etc.) ou des difficultés de coordination entre les professionnels intervenant chez lui, et propose des solutions à même de faciliter le maintien à domicile (portage de repas, livraison des courses, aide ménagère, etc.) et d’éviter une nouvelle hospitalisation.
Quant aux populations présentant un risque d’exclusion médico-sociale, elles bénéficient, par le biais du service social, d’actions permettant de lever les freins à l’accès aux droits des plus fragiles, notamment pour réduire les situations de non-recours aux services, soins et prestations auxquels ils peuvent prétendre.
Selon une étude de satisfaction menée en 2013 par le service social auprès d’un échantillon de 26 650 usagers, 93 % des assurés aidés étaient satisfaits de cette intervention, se félicite enfin la CNAM. Et les deux tiers des 12 452 bénéficiaires en arrêt de travail ayant répondu, la même année, à une étude d’impact réalisée auprès de 13 156 personnes, ont pu envisager une reprise ou préparer leur retour à l’emploi.