Dans son rapport d’activité 2013 rendu public le 28 juillet (1), l’Unedic – qui gère l’assurance chômage – met notamment en évidence « une frontière de plus en plus floue entre emploi et chômage », qui se traduit par des parcours professionnels « de plus en plus fractionnés et discontinus », voire par des chômeurs qui cumulent travail et recherche d’emploi. Près de la moitié des allocataires de l’assurance chômage étaient ainsi en activité réduite l’an dernier, soit environ 1,2 million de demandeurs d’emploi sur les quelque 2,6 millions indemnisés, pour 33,6 milliards d’euros d’allocations et de cotisations versés en 2013.
Autre fait marquant : un allocataire sur deux s’est inscrit à Pôle emploi à la fin d’un contrat court – contrat à durée déterminée (38 %) ou mission d’intérim (12 %) –, et non pas à la suite d’un licenciement, les salariés licenciés représentant moins d’un tiers (31 %) des chômeurs indemnisés par l’assurance chômage, dont 13 % étaient constitués par des salariés au chômage après une rupture conventionnelle.
Par ailleurs, près d’un quart des allocataires travaillaient à temps partiel avant de perdre leur emploi (22,8 %) et près de 30 % avaient travaillé moins de un an avant de se retrouver au chômage, poursuit l’Unedic. Autant d’éléments qui illustrent la précarisation du marché du travail qui transparaît dans ce rapport, malgré un taux de chômage au sens du Bureau international du travail stable à 9,8 % de la population active.
A la fin 2013, pas moins de 4,9 millions de personnes étaient ainsi inscrites à Pôle emploi en catégories A, B et C (en recherche d’emploi) en France métropolitaine, soit + 6 % en un an. « Cette progression reflète à la fois la hausse des demandeurs d’emploi sans activité (+ 5,6 % sur un an) et celle des personnes ayant exercé une activité réduite (+ 7 % sur un an) », commente l’Unedic. Enfin, un peu moins de 55 % de ces demandeurs d’emploi étaient couverts par l’assurance chômage.
(1) L’assurance chômage en 2013 : rapport d’activité – Disponible sur