En 2012, 99 700 personnes sont entrées dans un dispositif de cessation anticipée d’activité (+ 27 % par rapport à 2011), tel que celui pour les travailleurs de l’amiante ou celui dit « pour carrière longue » du secteur privé. Ce dernier était d’ailleurs le dispositif le plus sollicité cette année-là, réunissant 92 % des entrées. En un an, ses effectifs ont doublé, passant de 45 800 en 2011 à 92 000 l’année d’après, notamment en raison de la loi du 9 novembre 2010 portant réforme des retraites qui, ayant relevé l’âge légal de départ à la retraite, a ouvert la possibilité d’un départ à 60 ans dans certaines conditions (voir ASH n° 2697 du 18-02-12, page 11), et du décret du 2 juillet 2012 (voir ASH n° 2767 du 6-07-12, page 12) qui a assoupli les conditions d’accès à ce dispositif. Par ailleurs, en 2012, les entrées en préretraites publiques ne concernaient essentiellement plus que le dispositif de cessation anticipée d’activité des travailleurs de l’amiante. Celles-ci ont stagné à 5 200. Tous dispositifs confondus, l’âge moyen des nouveaux bénéficiaires – en majorité des hommes (71 %) – a augmenté, pour se situer à 59,5 ans en 2012 (contre 57 ans entre 2001 et 2008). Enfin, la retraite de base des personnes parties à la retraite de façon anticipée était plus élevée que pour les autres retraités (10 300 € annuels pour les premiers contre 6 814 € pour les autres).
« Les cessations anticipées d’activité en 2012 » – DARES Analyses n° 061 – août 2014 – Disp. sur