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… et démonte quelques idées reçues sur l’hygiène des sans-abri

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Ces propositions sont appuyées par une étude de l’Observatoire du SAMU social de Paris sur l’hygiène des sans-abri, menée auprès de 341 personnes installées dans l’espace public et de 667 autres accueillies en centres d’hébergement (1). Selon celle-ci, un quart des personnes vivant à la rue (26 %) n’ont pas vu un médecin depuis plus de deux ans.

Au-delà, cette enquête vise à comparer les comportements en matière d’hygiène de la population sans domicile fréquentant les centres d’hébergement et de celle vivant à la rue, hors du circuit de prise en charge.

L’étude a donc permis d’esquisser la spécificité de ces deux profils de sans-domicile, tendant à démontrer que cette population ne forme pas un groupe homogène. Dans l’espace public, sont recensées davantage de personnes en errance depuis moins de un an (25 %) et plus de dix ans (26 %), fréquentant les squats (13 % le citent comme un des trois hébergements principaux au cours des 12 derniers mois) et peu les centres d’hébergement, plus de consommateurs réguliers de drogues (12 % en consomment plus d’une fois par mois dans la rue contre 0,9 % dans les centres) et d’alcool. Les résultats de l’étude, selon le SAMU social, viennent par ailleurs « contrebalancer quelques idées reçues » et « témoigner de l’importance de certains dispositifs », comme les bains-douches publics, la distribution de duvets individuels et l’instauration des normes d’hygiène dans les centres d’hébergement d’urgence.

L’observatoire souligne que les bains-douches sont un « moyen privilégié » pour les personnes rencontrées dans l’espace public pour prendre soin de leur hygiène (67 % y ont recours). De manière générale, 63 % d’entre elles et 76 % de celles qui dorment dans les centres prennent une douche plus d’une fois par semaine. Parmi les personnes interrogées dormant à la rue, 76 % ont recours aux laveries automatiques.

L’enquête avait par ailleurs pour objectif de mesurer les prévalences de poux de corps et de gale. Les auteurs relèvent les progrès accomplis dans les centres en matière d’hygiène, qui « ont incontestablement porté leurs fruits » : alors que 6,4 % des personnes interrogées dans la rue ont eu une gale diagnostiquée et 5,1 % une pédiculose corporelle, elles ne sont que 0,4 % et 0,05 % dans ce cas dans les centres. « Si le manque d’hygiène et la peur de la contamination constituent une raison fréquemment invoquée par les personnes qui refusent l’hébergement en centre d’hébergement d’urgence, faire connaître ces résultats pourrait contribuer à lever un frein important », estime le SAMU social.

Notes

(1) « Hygiène des sans-abri : pour en finir avec les idées reçues » – 18 juillet 2014 – Disponible sur www.samusocial-75.fr – Les données de terrain ont été recueillies du 3 octobre au 4 décembre 2011.

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