Recevoir la newsletter

La biennale de l’Unaforis « placée sous l’angle de l’actualité des états généraux du travail social »

Article réservé aux abonnés

« Les formations sociales en transformation : l’affaire de tous ? », tel sera le thème de la troisième biennale de l’Unaforis (Union nationale des associations de formation et de recherche en intervention sociale), les 19 et 20 novembre prochains à Paris. Un espace de réflexion qui pourrait alimenter la préparation des « états généraux du travail social », explique Stéphane Doutrelon, président du comité de pilotage et directeur général de l’IRTS de Poitou-Charentes.
Avez-vous préparé la biennale dans la perspective des « états généraux » ?

Quand les dates de la biennale ont été fixées, nous pensions qu’à ce moment, ils auraient déjà eu lieu ! Nous sommes partis de l’hypothèse que les questions de formation dépassent aujourd’hui largement le cadre des établissements de formation et avons voulu, avec l’ensemble des acteurs impliqués – étudiants, usagers, formateurs, chercheurs, décideurs, employeurs… –, livrer un diagnostic des évolutions en cours : conséquences sur les formations de la diversification des profils des bénéficiaires de l’intervention sociale et de l’évolution de leur place dans le fonctionnement des structures, de la pluralité des modes d’intervention, rôle des employeurs, transformation des lieux de formation… Les biennales n’ont pas vocation à porter la parole politique de l’Unaforis, mais nous ne pouvions pas ignorer l’enjeu stratégique des « états généraux » et avons placé cette réflexion sous l’angle de l’actualité. Toute la matière produite pourra être réinvestie dans les contributions de l’Unaforis aux « états généraux » et les thèmes de l’alternance – je serais surpris que la question de la gratification n’émerge pas –, de la transversalité, de l’architecture des diplômes ou de l’innovation dans l’ingénierie des formations seront débattus à travers les forums. En outre, l’appel à communications (1) favorise la présentation de propositions formulées par des binômes ou groupes hétérogènes – étudiants et formateurs, usagers et professionnels, ou formateurs et employeurs.

Cet appel pose la question du passage d’une logique de métiers à une logique de compétences, alors que l’Unaforis a pris position pour un socle commun dans le cadre de la réforme des diplômes…

Poser la question n’est pas y répondre ! Le principe est d’ouvrir un espace de parole. Il s’agira de dresser un état des lieux des transformations, sachant que la logique de mise en compétences des formations, avec la mise en œuvre des référentiels, a commencé en 2002, et renforce la spécialisation des métiers tout en les décloisonnant. Au-delà, l’exercice d’un métier renvoie à la position du professionnel par rapport aux bénéficiaires et autres intervenants. Il m’est arrivé, à travers la mise en crédits européens des formations (ECTS), de travailler à des socles communs sur la législation, l’observation des publics. Cette question peut être abordée par plusieurs portes d’entrée: la lisibilité de l’offre, ce qui peut concourir à une forme de corpus au bénéfice de l’usager, et la reconnaissance au grade licence des diplômes de niveau III, qui permettrait d’avoir davantage de passerelles avec l’université.

La question des hautes écoles professionnelles en action sociale et de santé n’est pas au programme…

Elle est déjà inscrite dans les objectifs du plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté. Plutôt que la structuration de l’appareil de formation, a été privilégiée l’idée de soumettre au débat les modalités d’ingénierie des formations, qui permettent par exemple des rapprochements entre le sanitaire et le social ou une double « diplômation », par l’établissement de formation et l’université. Tout l’enjeu de la biennale est justement de faire connaître ce qui se met en œuvre dans les territoires – des co-animations de sessions entre formateurs et personnes en situation de précarité, par exemple. Cet objectif rejoint la démarche des « états généraux », qui est aussi de valoriser les expériences.

La réforme territoriale sera-t-elle abordée ?

Ses enjeux – liés aux questions de territorialisation, qui ne peuvent pas être déconnectées des aspects politiques et économiques – seront pris en compte. La réduction du nombre de régions va forcément créer des perturbations. Au-delà, les mouvements déjà à l’œuvre – coopérations, mutualisations, pour développer la recherche notamment, et création de plateformes régionales en vue d’une offre coordonnée sur un territoire – pourraient être accélérés par la réforme.

Notes

(1) L’appel à communications de l’Unaforis est lancé jusqu’au 21 juillet – Renseignements sur biennale2014@unaforis.eu.

Côté terrain

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur