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Discrimination à Disneyland Paris : l’Unapei saisit la justice

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L’Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis (Unapei) a, le 3 juillet, déposé plainte contre X au tribunal correctionnel de Meaux (Seine-et-Marne) pour discrimination envers des personnes handicapées mentales dans les Parcs Disneyland Paris (1). Alertée par plusieurs familles, l’organisation indique que des personnes qui pré­sentent un handicap mental visible se sont vu refuser l’accès aux attractions et ont dû sortir de la file d’attente. « Elles n’ont d’autre choix que de s’identifier en tant que visiteur handicapé et d’obtenir le “pass” dit “prioritaire” pour espérer profiter des attractions », déplore l’Unapei.

Selon cette dernière, « ce “pass” conduit, d’une part, les personnes handicapées à être mises à l’écart (sortie des files classiques, entrée par les sorties des attractions, obligation de prendre rendez-vous à heure fixe…) et, d’autre part, il contraint les personnes à suivre des règles différentes et dérogatoires d’accès aux attractions (obligation d’être accompagnée par une personne valide, impossibilité de monter dans une attraction avec d’autres handicapés) ». A la suite de plaintes de familles, l’union, avec l’association Les Papillons Blancs d’Epernay (Marne), a réalisé une opération de testing qui, estime-t-elle, atteste de pratiques discriminatoires « fondées sur le seul faciès des personnes ».

A ces accusations, le service de communication de Disneyland indique que 59 des 60 attractions sont accessibles aux personnes handicapées mentales, mais que pour 20 d’entre elles, il n’autorise qu’une seule personne handicapée mentale à la fois. « C’est dans un souci de sécurité que nous demandons que les personnes ayant un handicap mental s’identifient comme telles », a expliqué Daniel Delcourt, directeur général adjoint en charge des opérations, à l’AFP, soulignant par exemple que, en cas de problème, les pompiers doivent pouvoir connaître le nombre de personnes handicapées présentes sur une attraction.

Dans un courrier du 20 juin dernier adressé à l’Unapei en réponse à une lettre que l’union lui avait envoyée pour lui faire part de nombreuses plaintes de familles, la direction du parc expliquait : « Nous ne pouvons pas ignorer le risque réel et sérieux de panique ainsi que les difficultés d’évacuation pour les personnes en situation de handicap dans un contexte complexe d’incendie ou de panne (fumée, perte d’orientation, environnement sombre, compréhension des instructions de sécurité dans les attractions, etc.), ce qui nous conduit à limiter leur nombre présent simultanément par tour d’attraction. »

Notes

(1) L’Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis a aussi lancé une pétition en ligne (http://goo.gl/trHoyf), qui a déjà recueilli 25?300 signatures. Elle invite, par ailleurs, chaque personne handicapée à apporter son témoignage en écrivant à discrimination@unapei.org.

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