Le comité d’entente des associations représentatives de personnes handicapées et de parents d’enfants handicapés (1) a pris connaissance « avec stupeur » des mesures de simplification visant à réduire le nombre et la complexité des normes sur le logement, présentées en conseil des ministres le 25 juin (voir ce numéro, page 12). Il dénonce 12 des 50 mesures qui, selon lui, « constituent autant de reculs pour l’accessibilité ». Le comité rappelle que plusieurs d’entre elles avaient fait l’objet « d’un refus ferme » des associations lors de réunions de travail sur les ajustements normatifs, organisées à l’initiative de la délégation ministérielle à l’accessibilité.
Il déplore notamment l’autorisation d’installer des rampes amovibles pour tous les établissements recevant du public, « en lieu et place d’une réelle accessibilité de l’ensemble du bâtiment ». Il s’insurge également contre la mesure consistant à introduire des élévateurs à la place d’ascenseurs jusqu’à une hauteur d’un niveau. « Les personnes en situation de handicap ne sont pas des marchandises ! », lâche-t-il.
Surtout, comme l’Association nationale pour l’intégration des personnes handicapées moteurs (Anpihm), le comité s’oppose à l’assouplissement des règles d’accessibilité aux personnes en fauteuil roulant aux étages non desservis par un ascenseur, alors même qu’ils réclament depuis longtemps « l’introduction d’ascenseurs dans les immeubles dès le troisième étage et non plus dès le quatrième, comme c’est le cas actuellement ». Pour l’Anpihm, le plan des mesures « remet en cause, au détriment des personnes handicapées, non seulement les maigres acquis de la loi du 11 février 2005 en matière d’accessibilité mais aussi les quelques avancées législatives des décennies précédentes ».
(1) Il regroupe notamment l’Association pour adultes et jeunes handicapés (APAJH), l’Association des paralysés de France (APF), l’Union nationale des associations de parents et amis de personnes handicapées mentales (Unapei)…