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Plan « anti-djihad » : la CNAPE sollicitée pour l’accompagnement des familles

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Dans le cadre de l’application du « plan de lutte contre la radicalisation violente et les filières terroristes », présenté par le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve le 23 avril dernier en conseil des ministres, la Convention nationale des associations de protection de l’enfant (CNAPE) a été sollicitée pour le volet prévention et accompagnement des familles. Elle s’apprête, à cette fin, à signer une convention avec le Comité interministériel de prévention de la délinquance (CIPD).

Ce plan « anti-djihad » comporte en effet un volet « prévention de la radicalisation et accompagnement des familles », détaillé dans une instruction du ministre de l’Intérieur datée du 29 avril (1), qui prévoit la mise en place d’un numéro national d’assistance et d’orientation (0800 005 696) et d’une page dédiée sur le site Internet du ministère de l’Intérieur afin de permettre aux familles qui s’inquiètent de la situation d’un jeune de le signaler. Passé ce premier filtre, les « signalements avérés » doivent être adressés au procureur de la République, qui pourra notamment « envisager la mise en œuvre de mesures d’assistance éducative lorsqu’il s’agit de mineurs ». Les préfets sont ensuite invités, avec l’accord du procureur, à informer le maire de la commune concernée en vue de la mise en place d’actions d’accompagnement et de prévention.

Dans ce cadre, le texte précise que les représentants de l’Etat devront s’appuyer « sur les compétences locales existantes » (police, gendarmerie, protection judiciaire de la jeunesse, Education nationale, Pôle emploi, mission locale…), mais aussi sur les collectivités territoriales et les associations. « Le CIPD nous a contactés par rapport à l’aspect éducatif du plan », explique Laure Sourmais, conseillère technique à la CNAPE et reférente pour cette convention. « Nous allons participer à la formation des écoutants [du numéro d’appel national, ndlr] mais aussi des acteurs locaux. » En effet, comme le détaille l’instruction ministérielle, des « actions de formation spécialisées » doivent être organisées à destination des « acteurs locaux chargés de l’accompagnement des familles et de la réinsertion des jeunes concernés ». La CNAPE va par ailleurs inviter ses adhérents à intégrer ces dispositifs locaux. Pour l’organisation, il apparaît en effet « opportun que les associations soient parties prenantes de ce projet car il allie les aspects de prévention et de protection de l’enfant […], tout comme celui de l’accompagnement des familles en demande d’aide ».

Laure Sourmais souligne enfin que la CNAPE ne va intervenir que sur la dimension éducative et de protection de l’enfance, son « cœur de métier » : « Dans le cas d’un jeune qui revient de Syrie ou qui est sous emprise sectaire, ce n’est pas de notre ressort », précise-t-elle. D’autres acteurs, à l’image de la Miviludes (mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires), ont été sollicités pour apporter leur expertise sur ces aspects.

Notes

(1) Voir ASH n° 2862 du 30-05-14, p. 39.

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