Après le passage du projet de loi « autonomie » en conseil des ministres, le 3 juin (1), l’Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis (Unapei) regrette que les personnes handicapées vieillissantes n’y soient pas prises en compte. « Révoltée », la fédération rappelle ses revendications en la matière, à commencer par « le maintien de la personne le plus longtemps possible dans son milieu de vie habituel ». Ce qui n’est pas sans poser des difficultés en l’état actuel de l’offre de places et de services adaptés, largement insuffisante. Celle-ci doit être développée « de manière urgente, afin de faire face à l’accroissement des demandes », réclame l’organisation. « Depuis des décennies, l’Unapei alerte les gouvernements successifs des conséquences du vieillissement heureux des personnes handicapées et du manque d’anticipation, qui mènent à des situations dramatiques », argumente-t-elle, précisant avoir recensé, dans son réseau, quelque « 35 000 personnes handicapées vieillissantes sans solution adaptée à leurs besoins ». Déplorant l’absence de dispositions spécifiques dans le projet de loi, synonyme selon elle d’un « manque cruel de considération », l’Unapei demande au gouvernement de « revoir sa copie dans les plus brefs délais ».
Outre le financement de services extérieurs médicaux ou paramédicaux au sein des établissements, mais aussi, pour le maintien à domicile, d’auxiliaires de vie sociale, l’Unapei souhaite que les maisons d’accueil spécialisées (MAS) et les foyers d’accueil médicalisé (FAM) puissent développer des partenariats avec les services de soins palliatifs. Elle demande aussi la création d’établissements spécialisés et de sections dédiées dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD).
(1) Voir ASH n° 2863 du 6-06-14, p. 5.