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Le Conseil de l’UE s’alarme de la persistance des violences faites aux femmes

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Réagissant au récent rapport de l’Agence européenne des droits fondamentaux (FRA) sur les violences physiques, sexuelles et psychologiques subies par les femmes (1), les ministres européens de la Justice et des Affaires intérieures se sont déclarés « gravement préoccupés » par la persistance et l’étendue de ce phénomène. Selon la FRA, 33 % des femmes en Europe – soit 62 millions – ont été victimes de violences physiques et/ou sexuelles depuis l’âge de 15 ans, tandis que 5 % reconnaissent avoir été violées. Et deux tiers d’entre elles n’ont pas signalé la violence qu’elles ont subie.

Dans des conclusions adoptées le 5 juin, intitulées « Prévenir et combattre toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles, y compris les mutilations génitales féminines » (2), le Conseil de l’Union européenne (UE) invite donc une fois de plus les Etats membres, la Commission européenne et les agences de l’UE concernées à accroître leurs efforts, notamment en renforçant la prévention, la coopération et l’aide aux victimes. Il recommande en particulier à la Commission et aux Etats membres de revoir la législation et les mécanismes de répression existants dans le but de les adapter aux nouvelles formes d’infractions commises contre les femmes et les filles, telles que le harcèlement en ligne, la traque furtive et l’intimidation.

Les ministres suggèrent aussi de lutter efficacement contre le faible taux de signalement des violences, « y compris en renforçant, si besoin est, les unités spéciales et/ou les unités de police qui s’occupent des femmes victimes, en favorisant des rapports de confiance vis-à-vis de la police et d’autres entités ou acteurs de l’Etat, en facilitant l’accès à la justice, y compris l’aide juridictionnelle, le cas échéant, en veillant à ce que les plaintes déposées auprès de tous les acteurs concernés soient recueillies et enregistrées de façon fiable ».

Les conclusions des ministres accordent en outre une grande importance à la lutte contre les mutilations génitales : elles soutiennent la mise en œuvre d’actions pluridisciplinaires efficaces associant tous les acteurs concernés, en particulier dans les domaines de la justice, de la police, de la santé, des services sociaux, de la protection de l’enfance, de l’éducation, de l’immigration et de l’asile, et de l’action extérieure. Les ministres européens proposent également la mise en place de lignes directrices claires, au niveau national, afin de faire bénéficier de la protection internationale les femmes et les filles étrangères exposées aux mutilations génitales féminines.

Notes

(1) Voir ASH n° 2851 du 14-03-14, p. 15.

(2) Conclusions disp. sur http://goo.gl/9jyeoe.

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