Un métier qui ne connaît pas la crise

Pour sa deuxième saison, Grantanfi, l’émission « campus » de France Culture, se transforme en série, enregistrée entièrement sur le terrain au plus près des étudiants et des enseignants-chercheurs. Grantanfi met ainsi un établissement d’enseignement supérieur à l’honneur en cinq épisodes diffusés du lundi au vendredi. Fin avril, c’est à l’institut régional du travail social de Paris, avenue Parmentier, que les journalistes sont allés à la rencontre des étudiants et des formateurs avec une idée en tête : « A cause du présent si brutal, les métiers du social ont de beaux jours devant eux. » Pourtant, alors même que la société n’a jamais eu autant besoin d’eux, les futurs éducateurs rencontrés dénoncent l’image négative de leur profession.

Les épisodes, courts (une dizaine de minutes tout au plus), mettent chacun l’accent sur un thème. Dans l’un d’eux, une éducatrice spécialisée référente RMI dans les quartiers nord de Marseille, devenue formatrice, dessine l’avenir du métier d’éducateur en se nourrissant de son propre passé. Elle pointe les différences entre les étudiants d’hier et ceux d’aujourd’hui « plus individualistes », selon elle. Aux journalistes, la formatrice explique l’intérêt des nombreuses réformes qui ont « fait bouger » le secteur ces dernières années. Un autre épisode va à la rencontre de quatre étudiants dont le projet d’organiser des matchs de football dans les camps rom prend forme peu à peu. Quant au vélo, c’est pour Thomas un moyen de passer du bon temps avec les résidents du centre Emmaüs parisien Louvel-Tessier, où il effectue son stage, comme il l’explique dans le dernier reportage. Mais en attendant d’enfourcher sa petite reine, ce jeune, « curieux de mieux connaître les tenants et les aboutissants de la vie à la rue », entraîne l’auditeur dans les méandres de ce centre d’hébergement d’urgence implanté dans un bâtiment conçu par Gustave Eiffel…