Six organisations – les Apprentis d’Auteuil, ATD quart monde, Défense des enfants International-France, le Secours catholique, le Syndicat des médecins de protection maternelle et infantile et l’Union nationale des associations familiales – s’insurgent à nouveau contre la proposition de loi relative au versement des allocations familiales et de l’allocation de rentrée scolaire au service de l’aide sociale à l’enfance lorsque l’enfant lui a été confié par décision du juge. Adoptée au Sénat en première lecture en mars dernier (voir ASH n° 2804 du 5-04-13, pages 5 et 15), ce texte était examiné, le 4 juin, par la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale et doit l’être en séance plénière le 12 juin. « Confisquer les allocations, c’est fragiliser la famille : confisquer leur statut aux parents, compromettre le paiement du loyer, le transport pour les visites, la possibilité de nourrir leurs enfants quand ils les reçoivent le week-end, le maintien du lien par l’achat du cartable à la rentrée », s’indignent les organisations. Selon elles, cette mesure est contraire à l’objectif, réaffirmé par la loi du 5 mars 2007, de favoriser le retour de l’enfant dans sa famille, ce qui n’est possible qu’« en aidant les parents et non en les sanctionnant ».
Côté terrain
En bref – Transfert des allocations familiales
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