A l’occasion des élections municipales des 23 et 30 mars dernier, le défenseur des droits avait invité les personnes en situation de handicap, quel qu’il soit, à le saisir des difficultés rencontrées pour voter. Au terme de cette initiative, l’institution a été saisie de 65 réclamations relatives à l’accessibilité des bureaux de vote et est intervenue auprès de 51 communes comptant, au total, près de quatre millions d’électeurs.
Certes, « la totalité des personnes nous ayant saisis avaient été en mesure, à l’exception d’une seule, d’exercer leur droit de vote lors du premier tour des élections municipales », précisent les services du défenseur des droits dans un bilan rendu public le 22 mai, mais « elles avaient dû faire face à un certain nombre de difficultés, pour certaines récurrentes, qui avaient rendu cet exercice fastidieux ».
Et si, de manière générale, les services municipaux semblent « globalement sensibilisés à la problématique des personnes handicapées », souligne l’institution, « pour autant, les échanges téléphoniques ont révélé une certaine méconnaissance de la législation applicable et des difficultés concrètes rencontrées par les électeurs ». Toutes les mairies contactées se sont ainsi « montrées disposées à améliorer l’accueil des personnes handicapées venues voter et à vérifier l’accessibilité de leurs locaux », mais en exprimant également « un réel besoin de formation et de conseil afin de garantir l’accessibilité ».
L’étude des réclamations a, enfin, « permis de faire ressortir une dizaine de problèmes récurrents, liés à l’inscription sur les listes électorales, aux difficultés d’accès du bureau de vote, au défaut de signalétique ou encore à la faible lisibilité des bulletins ».