Dans une circulaire du 3 mars, transmise par la caisse nationale des allocations familiales, l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances (ACSé) présente à ses délégués régionaux et départementaux ainsi qu’aux préfets de région et de départements les orientations 2014 du programme « Ville, Vie, Vacances » (VVV). Pour mémoire, cette opération contribue à la prévention de l’exclusion et à un égal accès aux loisirs éducatifs et aux vacances des enfants et des jeunes sans activité et/ou en difficulté.
Selon l’agence, le programme VVV doit s’adresser « prioritairement » aux enfants et jeunes en difficulté des quartiers, âgés de 11 à 18 ans et éloignés de l’accès aux loisirs et aux vacances. L’Acsé précise que l’objectif est d’inscrire les activités dans un continuum de prise en charge éducative et de conforter le ciblage des actions sur les publics les plus en difficulté orientés par la protection judiciaire de la jeunesse, la prévention spécialisée, l’aide sociale à l’enfance, ainsi que sur les bénéficiaires d’un parcours personnalisé dans le cadre des projets de réussite éducative. Les activités conduites auprès des jeunes publics suivis par l’administration pénitentiaire peuvent également être éligibles au programme. En revanche, compte tenu de sa spécificité, le dispositif « Ville, Vie, Vacances » n’a pas vocation à soutenir les prestations de loisirs de droit commun pendant les vacances scolaires, notamment les structures d’accueil de loisirs (par exemple, les centres de loisirs sans hébergement).
Par ailleurs, l’agence signale que, en raison du contexte budgétaire actuel particulièrement contraint, il est nécessaire de recentrer plus fortement les financements sur les actions concernant des publics des quartiers prioritaires couverts par un contrat urbain de cohésion sociale (CUCS). Par conséquent, les actions au bénéfice d’autres publics relevant de sites dotés de conseils locaux de sécurité et prévention de la délinquance ou de contrats locaux de sécurité en dehors de territoires couverts par un CUCS seront réduites.
Enfin, le dispositif de soutien aux séjours des jeunes de 16 à 25 ans faisant l’objet d’un partenariat avec l’Agence nationale des chèques-vacances est étendu aux 25?départements les plus concernés par la politique de la ville, contre 20 en 2013. Ce programme sera doté d’une enveloppe globale de 480 000 € qui ciblera en priorité les périodes de vacances de printemps et d’été.
L’ACSé souhaite renforcer la mixité des activités proposées en visant l’objectif de 50 % de jeunes filles parmi les bénéficiaires. Les délégués de l’agence et les préfets doivent systématiser l’atteinte de cet objectif dans tous les départements en veillant à accompagner les acteurs dans ce domaine et dans une approche qualitative de la mixité.