Jean Oury, psychiatre et psychanalyste, figure de la « psychiatrie institutionnelle », est décédé le 15 mai à l’âge de 90 ans, dans sa clinique de La Borde, près de Blois (Loir-et-Cher). Devenu l’un des lieux emblématiques de la psychiatrie institutionnelle, cet établissement, qu’il avait créé en 1953, fonctionne avec des commissions où, dans une visée thérapeutique, soignants et patients étudient ensemble les problèmes matériels et décisionnels concernant le lieu de soin. Parmi les nombreux hommages rendus à Jean Oury, la CGT Santé et action sociale salue « un grand monsieur […] reconnu pour ses engagements en faveur d’une psychiatrie humaniste » et qui « portait en permanence les concepts du collectif ». Les CEMEA, de leur côté, rendent hommage au « clinicien hors pair, toujours soucieux de la transmission [qui] a sans cesse porté sur la place publique une conception de l’attention aux grandes souffrances psychiques basée sur ce qu’il a défini comme une double aliénation, mentale et sociale ». « Résistant de toujours, il s’insurgeait contre l’entreprise de destruction de la psychiatrie et du soin », rappelle le « Collectif des 39 ».
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