« Les personnes handicapées mentales ont été oubliées » du projet de loi autorisant le gouvernement à légiférer par ordonnance en matière d’accessibilité, déplore l’Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis (Unapei). Alors que le texte – déjà adopté par le Sénat – doit être examiné par la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale le 28 mai avant d’être soumis au vote de l’ensemble des députés en juin, l’Unapei demande que la mise en accessibilité des établissements recevant du public (ERP) pour les personnes handicapées ne se limite pas « à l’aménagement du cadre bâti » mais inclue « la mise en accessibilité des informations et services offerts par l’ERP ». Elle souhaite proposer aux députés un amendement visant à rendre obligatoires, dans ces établissements, la formation et la sensibilisation des personnels en contact direct du public, ce qui existe déjà dans le secteur des transports depuis 2013 (1). Ces sessions de formation pour les plus grands établissements et de sensibilisation pour les plus petits consisteraient en une information sur les différents types de handicaps afin de connaître les capacités et les difficultés des différents publics accueillis et d’adopter les attitudes et comportements adaptés. L’Unapei souhaite que la loi définisse des sanctions en cas de non-respect des obligations de formation et de sensibilisation. Ce type de formation existe déjà dans de nombreux domaines – mairies, établissements culturels, touristiques, commerces, banques, écoles… – et les bénéfices sont « immenses », souligne l’organisation : elles permettent de faire évoluer le regard des personnels sur le handicap, et leur donne des clés pour accueillir et accompagner sereinement les personnes handicapées mentales.
(1) Depuis 2011, la formation du personnel des organismes de transports est inscrite au règlement européen concernant les droits des passagers dans le transport par autobus et autocar. En avril 2013, ce texte a été intégré dans le droit français par la loi du 28 mai 2013 portant diverses dispositions en matière d’infrastructure et de service de transport.