L’hospitalisation à domicile (HAD) ne figure pas parmi les outils que souhaite mobiliser le gouvernement pour faire des économies de santé, déplore la Fnehad (Fédération nationale des établissements d’hospitalisation à domicile). La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a en effet indiqué vouloir « réorganiser le parcours de soins en misant sur les soins de proximité » et en réduisant la fréquence et la durée des séjours à l’hôpital. Si elle souhaite voir doubler le rythme de croissance de la chirurgie ambulatoire – qui évite de passer la nuit à l’hôpital quand ce n’est pas justifié –, elle n’a pas évoqué les établissements d’HAD, qui permettent d’éviter le recours à l’hospitalisation avec hébergement et possèdent « un savoir-faire reconnu dans la coordination des professionnels de santé libéraux et salariés pour des patients complexes », regrette la Fnehad. En décembre dernier, la ministre s’était pourtant montrée favorable au développement de ce dispositif en fixant aux agences régionales de santé l’objectif de doubler l’activité de l’HAD d’ici à 2018 (1). Par ailleurs, la Cour des comptes, dans son rapport annuel 2013, a plaidé pour le déploiement de l’hospitalisation à domicile qui permet d’assurer des « soins mieux coordonnés au moindre coût » (2). Considérant que l’HAD doit faire partie des « leviers majeurs pour réaliser les économies inscrites dans le pacte de stabilité », la fédération invite la ministre à lui donner « une large place dans la stratégie nationale de santé ».
(1) Voir ASH n° 2839 du 27-12-13, p. 36.
(2) Voir ASH n° 2825 du 20-09-13, p. 8.