Des postes peu qualifiés, occupés en grande majorité par des femmes, qui travaillent souvent à temps partiel : il n’est pas étonnant, au vu de ce constat, que le secteur social et médico-social fasse partie des domaines où « la rémunération nette est la plus basse ». C’est ce que confirme la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) dans une étude sur les salaires en 2011 dans le secteur social et médico-social (1), qui établit également des comparaisons entre le secteur public et le secteur privé. L’ensemble représente 1,7 million de salariés environ, soit 6,7 % des actifs occupés en France.
Des disparités importantes existent néanmoins selon les types d’activité. En équivalent temps plein (ETP), les salaires sont en effet « plus élevés dans les établissements d’accueil et d’hébergement des enfants handicapés et des enfants en difficulté, reflétant une plus grande importance des cadres et des professions intermédiaires », note la DREES, alors que, « à l’inverse, ils sont les plus bas dans le secteur de l’aide à domicile ».
Les rémunérations sont au final hétérogènes, avec un niveau médian plus élevé dans le secteur public que dans le privé (avec 1 542 € nets par mois contre 1 400 €) et, en haut de la fourchette, les secteurs qui emploient les personnels les plus qualifiés (enfants handicapés, enfants en difficulté), enregistrant des salaires médians compris, respectivement, entre 1 694 et 1 632 € nets par mois dans le privé et 1 830 et 1 838 € nets par mois dans le public. A l’autre bout, dans l’aide à domicile – où l’éventail est le plus resserré, de même que dans l’accueil des personnes âgées –, les salaires sont proches du SMIC pour le quart des personnes les moins bien rémunérées (soit à peine plus de 1 000 € par mois en ETP).
(1) « Les salaires dans le secteur social et médico-social en 2011 – Une comparaison entre les secteurs privé et public » – Etudes et résultats n° 879 – Avril 2014 – Disponible sur