D’ici à 2060, le niveau de vie des retraités devrait se situer entre 70 % et 85 % de celui des actifs, alors qu’il était similaire en 2011, selon des simulations effectuées par l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). D’une génération à l’autre, le montant des pensions à la liquidation s’accroît, mais le taux de remplacement diminue, et d’autant plus fortement que les gains de productivité sont élevés, relève en effet l’INSEE. Cette sensibilité accrue à la croissance découle du changement des règles d’indexation des pensions, opéré à la fin des années 1980. Depuis cette période, les pensions du secteur privé évoluent en fonction de l’indice des prix, un mécanisme étendu au secteur public en 2003. Or ce changement contribue fortement au freinage des retraites mais d’une façon qui dépend beaucoup du taux de croissance. Les pensions vont ainsi évoluer moins rapidement que les revenus d’activité et l’écart entre les deux sera plus important dans les scénarios de croissance plus forte, explique l’INSEE.
« 20 ans de réformes des retraites : quelle contribution des règles d’indexation ? » – INSEE Analyses n° 17 – Avril 2014 – Disp. sur