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Décrochage scolaire : une circulaire redessine les contours des dispositifs relais

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Le ministère de l’Education nationale réaffirme, dans une circulaire récemment publiée, les principes qui guident les dispositifs relais (classes et ateliers) en matière de prévention du décrochage scolaire et de lutte contre l’absentéisme, et présente les internats relais qui se substituent, depuis la rentrée scolaire 2013, aux établissements de réinsertion scolaire (ERS). Le texte abroge et remplace la circulaire du 29 juin 2010 relative aux ERS (1) et celle du 21 août 2006 relative à l’organisation et au pilotage des dispositifs relais (2).

Le ministère rappelle notamment que ces dispositifs constituent un des moyens de lutte contre la marginalisation scolaire et sociale des jeunes et contribuent, à ce titre, à réduire les sorties sans diplômes ainsi que les sorties précoces du système scolaire. Ils s’adressent, pour cela, à des élèves de collège et de lycée, relevant de l’obligation scolaire, entrés dans un processus de rejet de l’institution scolaire et des apprentissages et en risque de marginalisation sociale ou de déscolarisation (absentéisme non justifié, problèmes de comportement aboutissant à des exclusions temporaires ou définitives d’établissements successifs, extrême passivité dans les apprentissages instaurant un processus d’échec et d’abandon), sans toutefois se substituer aux dispositifs d’enseignement adaptés ou aux dispositifs prévus pour les élèves en situation de handicap, ni aux mesures prévues pour l’accueil des élèves allophones nouvellement arrivés en France. Objectif : le retour réussi de l’élève dans des formations de droit commun.

Pour cela, les dispositifs relais proposent, en étroite coopération avec le ministère de la Justice, notamment avec la protection judiciaire de la jeunesse, un accueil temporaire adapté « afin de préparer les élèves qui y sont pris en charge à la poursuite d’un parcours de formation générale, technologique ou professionnelle tout en s’attachant à l’objectif de socialisation et d’éducation à la citoyenneté ». Ils bénéficient, en outre, d’un partenariat avec les collectivités territoriales et des associations complémentaires de l’enseignement public ou des fondations reconnues d’utilité publique. Ils disposent d’un encadrement éducatif, scolaire et périscolaire renforcé, notamment grâce à des effectifs réduits: au maximum 12 élèves. Et proposent une prise en charge de l’élève autour de trois grands principes : un parcours individualisé qui répond aux besoins spécifiques de chaque jeune, un suivi renforcé via notamment la désignation d’un référent au sein de l’établissement d’origine et d’un tuteur au sein de l’établissement d’accueil qui assurent la continuité des échanges autour du projet élaboré avec le jeune et sa famille et l’engagement des parents dans le suivi du jeune via l’instauration d’un dialogue régulier et approfondi avec eux.

Entre outre, « certains élèves en rupture plus profonde avec les exigences de la vie des établissements scolaires, ou en voie de déscolarisation, ont besoin d’une prise en charge éducative plus globale », justifie le ministère. Aussi, depuis septembre 2013, les internats relais viennent compléter l’offre des dispositifs relais. La circulaire revient sur les principes généraux qui sous-tendent ce nouveau dispositif, les élèves susceptibles d’être pris en charge dans ce cadre et la démarche d’aide et d’accompagnement scolaire mise en place dans ces internats.

[Circulaire n° 2014-037 du 28-03-14, NOR : REDE1406108C, B.O.E.N. n° 14 du 3-04-14]
Notes

(1) Voir ASH n° 2670 du 20-08-10, p. 9.

(2) Voir ASH n° 2469 du 15-09-06, p. 10.

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