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Act Up-Paris et AIDES contraintes au plan de survie

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« Act Up-Paris meurt, l’épidémie se porte bien. » Le message de l’association emblématique de la lutte contre le sida sonne comme un avis de décès au lendemain du 20e anniversaire du Sidaction. Après trois mois de chômage technique de ses salariés liés à la baisse des subventions publiques qui lui sont allouées (1), l’association a décidé de se placer en redressement judiciaire « pour éviter de disparaître », indique Ludovic Chéné, responsable de l’administration technique et financière. « Par manque de moyens financiers et face au silence assourdissant des pouvoirs publics, nous allons limiter nos activités », poursuit-il. Deux actions de l’association vont être suspendues : le travail de « plaidoyer international » qui vise à faciliter l’accès des pays du Sud aux médicaments génériques et les réflexions menées, notamment avec le ministère de la Justice, sur la séropositivité en prison (suspension de peine pour raisons de santé, échanges de seringues en prison). Act Up-Paris restera mobilisée sur la prévention, l’information thérapeutique (les traitements et la recherche) et les droits sociaux pour les malades. L’association s’apprête à remettre à plat son projet associatif en ce sens et vient de lancer un appel aux dons via la plate-forme de financement participatif « kisskissbankbank » (2).

La situation est également critique à AIDES, où un accord « partiel » vient d’être signé entre l’intersyndicale composée de la CFDT Santé-sociaux, de la CGT, de FO-Snepat et de SUD Santé-sociaux et la direction, dans le cadre d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). Annoncé en décembre dernier, ce dernier prévoit « 65 suppressions et 22 créations de postes parmi les 130 salariés des fonctions support », indique l’intersyndicale. Après « deux mois de négociations et de mobilisation unitaire », les syndicats se félicitent d’avoir obtenu de la direction des « mesures sociales d’accompagnement » pour les salariés licenciés. Contestant les motifs invoqués par la direction pour justifier ce PSE, ils ont en revanche refusé de signer « les raisons économiques du projet de licenciement ». Selon eux, les difficultés de l’association sont les conséquences d’« une gestion calamiteuse » et non simplement d’une baisse des financements publics. L’intersyndicale a également refusé de signer le nombre de suppressions de postes, qu’elle n’a pas réussi à faire diminuer.

Notes

(1) Voir ASH n° 2843 du 17-01-14, p. 21.

(2) http://goo.gl/MPnb6U.

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