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Le collectif Alerte redoute des arbitrages défavorables au « plan pauvreté »

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Le train de 50 milliards d’euros d’économies et le financement du « pacte de responsabilité » menaceraient-ils la pérennité de certains volets du plan quinquennal de lutte contre la pauvreté ? Les associations du collectif Alerte s’en inquiètent assez pour avoir écrit, le 26 mars, un courrier à François Hollande, dans lequel elles réclamaient la confirmation « que tous les engagements du plan quinquennal seront tenus », ainsi que la « sanctuarisation » de toutes ses mesures. « Nous avons adressé cette lettre à la suite de bruits inquiétants sur la remise en cause, notamment, de la revalorisation du RSA [revenu de solidarité active] “socle” de 10 % d’ici à 2017 et de la réforme du RSA “activité”, explique Dominique Balmary, président de l’Uniopss (Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux). Quatre présidents d’association ont été reçus à Matignon le 28 mars par deux conseillers du Premier ministre, qui ne nous ont pas donné de réponse. »

Les doutes sont encore plus grands dans la perspective de la mise en œuvre de la baisse des cotisations sociales pour les bas salaires, confirmée par François Hollande lors l’annonce du remaniement ministériel. Une des pistes à l’étude consisterait à transformer la prime pour l’emploi (PPE) en allégements de charges. Au détriment de la réforme du RSA « activité », qui devrait passer, selon le rapport du député (PS) Christophe Sirugue, par une fusion des deux dispositifs d’aide aux travailleurs pauvres ? « Ce n’est pas la même chose, cette mesure de baisse de cotisations sociales ne toucherait pas les personnes en situation de précarité et éloignées de l’emploi », souligne François Soulage, président du Secours catholique.

L’objectif des associations est désormais de tout faire pour que le nouveau gouvernement prenne en compte les revendications du « Manifeste pour un pacte de responsabilité sociale et citoyenne » signé par plus de 20 représentants associatifs et personnalités, et adressé à François Hollande début mars (1). Pour Louis Gallois, président de la FNARS (Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale), l’annonce d’un « pacte de solidarité » (voir ce numéro, page 5), au contenu encore flou, pourrait servir d’amorce aux discussions. Outre la réforme du RSA « activité » pour accroître le soutien aux travailleurs pauvres, « nous souhaitons un accord interprofessionnel qui favorise l’emploi des personnes peu qualifiées et éloignées du marché du travail, leur accès au compte personnel de formation avec un abondement spécifique, des actions de l’Etat en faveur des personnes en situation de précarité et le renforcement des clauses sociales », précise-t-il. « Les réponses viendront des arbitrages sur la fiscalité et sur le “pacte de solidarité”, ajoute Louis Gallois. Nous espérons qu’elles dépendront moins du redressement des finances publiques ! »

Notes

(1) Voir ASH n° 2851 du 14-03-14, p. 13.

Politique économique et sociale

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