Le 1er avril, l’Assemblée des départements de France (ADF), Pôle emploi et la délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle (DGEFP) ont signé un protocole d’accord national portant sur une « approche globale de l’accompagnement des demandeurs d’emploi en difficulté sociale ». Objectif : proposer aux demandeurs d’emploi les plus fragilisés un accompagnement global permettant la prise en charge conjointe et articulée de leurs besoins sociaux et professionnels par un conseiller Pôle emploi dédié et un professionnel du travail social. Les modalités concrètes de mise en œuvre de ce partenariat doivent encore être définies localement en fonction des pratiques existantes, notamment celles en vigueur pour la réorientation vers Pôle emploi des bénéficiaires du revenu de solidarité active.
Concrètement, les demandeurs d’emploi rencontrant des difficultés sociales bloquant de façon manifeste leur recherche d’emploi pourront se voir proposer par leur conseiller Pôle emploi un suivi social exclusif en lien avec un « professionnel du social » désigné par le département. L’entrée du demandeur d’emploi dans cette démarche d’accompagnement global devra résulter d’un diagnostic partagé et d’une décision commune entre le conseiller Pôle emploi et le travailleur social du département. Elle ne pourra se faire contre l’avis du demandeur d’emploi concerné. Le conseiller Pôle emploi restera le référent de la personne et assurera seul la continuité des actions. Il se coordonnera avec le travailleur social pour lever les freins au retour à l’emploi et mesurer les évolutions dans le parcours d’accompagnement du demandeur d’emploi.
Ce partenariat national est établi à titre expérimental pour quatre ans, entre 2014 et 2017, et fera l’objet d’une concertation annuelle et d’une évaluation partagée à la fin 2017. 1 000 conseillers Pôle emploi devraient être dédiés à l’accompagnement global des demandeurs d’emploi les plus fragiles. Contactée par les ASH, l’ADF a, quant à elle, indiqué que 30 départements se sont portés candidats pour tester ce nouveau partenariat et deux départements, l’Indre-et-Loire et le Doubs, ont déjà conclu une convention départementale en ce sens.