La criminalisation des migrants en séjour irrégulier est un phénomène largement répandu en Europe, selon un nouveau rapport publié le 27 mars par l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne (disp. sur http://fra.europa.eu). L’agence observe en effet que l’entrée et le séjour irréguliers sont des infractions, souvent passibles de peines d’emprisonnement, dans la plupart des Etats membres de l’Union européenne. En France, par exemple, l’entrée sur le territoire est passible d’une peine d’emprisonnement et d’une amende de 3 750 €. Le séjour irrégulier n’est pas sanctionné, mais le migrant est soumis à la procédure de retour. L’agence met en garde contre les conséquences de la criminalisation : ces pratiques dissuadent les migrants irréguliers de recourir aux services de base, et mettent en péril l’aide humanitaire.