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Un baromètre définit les attitudes divergentes des entreprises vis-à-vis des ESAT et EA

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Le baromètre « Osez l’ESAT-EA », réalisé pour la deuxième fois par l’IFOP à l’initiative du groupe de protection sociale Humanis, a classé les entreprises privées et les établissements publics de 20 salariés et plus en quatre profils, en fonction de leur attitude vis-à-vis de l’insertion et de l’emploi des personnes handicapées (1). Le groupe le plus important – 40 % des structures interrogées appartenant majoritairement au secteur public – est celui des « minimalistes bienveillants ». Ses membres se situent dans la moyenne concernant la connaissance des obligations légales en direction des personnels handicapés, mais dans la fourchette basse s’agissant de la proportion de personnes handicapées dans leurs effectifs. Ces structures ont une « bonne image » (91 %) du secteur protégé, auquel elles ont souvent recours afin de « diminuer la contribution Agefiph/FIPHFP » (54 %). Mais 51 % révèlent rencontrer « plus de difficultés avec les entreprises de ce secteur qu’avec d’autres prestataires ». Celles-ci sont imputées au manque de flexibilité et d’adaptation aux besoins. C’est dans ce groupe que l’on trouve la plus forte proportion de structures déclarant ne connaître ni les avantages ni les démarches permettant de recourir aux établissements et services d’aide par le travail (ESAT) et aux entreprises adaptées (EA).

Les « engagés »

Le deuxième groupe est celui des « engagés ». 27 % des entreprises et ­établissements interrogés en font partie. Parmi eux, 70 % définissent l’insertion et l’emploi des personnes handicapées comme « une évidence » et 23 % comme « une priorité ». Loin d’être vécu comme une démarche contraignante, le recrutement de personnels handicapés est, au contraire, pour eux, une « démarche active ». Particulièrement au fait de leurs obligations légales en la matière, ils ont une bonne image du secteur protégé et connaissent bien les conditions d’embauche des personnels des ESAT et EA. Ceux qui collaborent actuellement avec le secteur protégé se disent majoritairement satisfaits de la relation entretenue, aussi bien en termes de réactivité que de qualité des prestations, de profession­nalisme, de relations commerciales…

Pour un troisième groupe, celui des « entrepreneurs contraints » (21 % des structures interrogées, surtout des entreprises privées du BTP et du commerce), l’obligation d’intégrer le personnel handicapé dans les effectifs relève avant tout d’une « difficulté objective » (91 %) ou d’une « obligation sociale » (79 %), et constitue « une charge en plus dans l’organisation » (25 %). Parmi ces structures, 41 % n’ont jamais recruté directement de personnel handicapé et privilégient donc le recours au secteur protégé pour des activités de sous-traitance. Mais l’image qu’elles ont des ESAT et des EA, bien que positive, est fragile : elles attribuent plus de crédit aux fournisseurs traditionnels qui sont, selon elles, plus réactifs et plus compétitifs. La majorité de celles qui n’ont pas encore collaboré avec le secteur protégé n’envisage pas d’y avoir recours dans l’avenir, ou du moins juge cette hypothèse « peu probable » (53 %). Le principal frein ? Les prestations proposées ne répondent pas à leurs besoins.

Les « réticents satisfaits »

Enfin, le groupe des « réticents satisfaits » (11 % des structures interrogées, essentiellement des entreprises privées de petite taille) a peu recours au recrutement direct de travailleurs handicapés (28 %) mais sous-traite volontiers au secteur protégé pour des prestations ponctuelles (47 %) ou pour une mise à disposition de personnels (20 %). C’est ce groupe qui a le moins perçu l’impact de la loi du 11 février 2005 (66 %). Dès lors, pour ces structures, l’insertion et l’emploi des personnes handicapées relève avant tout de la « contrainte budgétaire » (67 %), qu’ils ne vivent pas pour autant comme « une obligation sociale » (seulement 26 %). Ils ont une bonne image du secteur protégé – 38 % considèrent même les entreprises adaptées comme « plus professionnelles » et « plus rigoureuses » que des prestataires traditionnels. Bien que contraints par la législation, les professionnels de ce groupe semblent donc avoir trouvé un système qui leur convient.

Le groupe Humanis organisera au cours des prochains mois des rencontres sur l’ensemble du territoire pour diffuser les résultats de ce baromètre, en privilégiant des temps d’échanges entre le milieu ordinaire et le secteur protégé et adapté sur les bonnes pratiques et les initiatives innovantes.

(1) Baromètre Humanis/IFOP « Entreprises, Osez l’ESAT » – Mars 2014 – Disponible sur www.humanis.com/site-vousproteger-action…/barometre-osez-l-esat.pdf.

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