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Psychiatrie : le « Collectif des 39 » veut mettre les familles au cœur du dispositif

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Créé en 2008 pour défendre des « démarches de soins et d’accueil en psychiatrie autour de la notion d’hospitalité », le « Collectif des 39 contre la nuit sécuritaire » (1) se mobilise à nouveau pour que la future loi de santé publique permette d’engager « une refondation de la psychiatrie » (2). Parmi ses contributions figure le manifeste du groupe de réflexion « Le Fil conducteur », émanant de l’atelier « Familles » constitué lors des « assises citoyennes pour l’hospitalité en psychiatrie et dans le médico-social », organisées par le « Collectif des 39 » les 31 mai et 1er juin 2013. Ce groupe rassemble des parents ou familles de jeunes adultes hospitalisés en psychiatrie, des patients et des soignants, « tous concernés par la place des familles dans l’accompagnement et la prise en charge de la personne malade ». Principales demandes : améliorer l’accueil des familles lorsque leur proche est hospitalisé pour la première fois afin d’expliquer la maladie et ses conséquences et reconnaître le « savoir familial » que peuvent apporter les parents ou la fratrie. La famille a en effet « une “connaissance affective” du patient qui n’est pas un “savoir médical”. Ce savoir et cette connaissance ont une valeur qui mérite d’être reconnue » et qui « doit être associée au soin ».

Le manifeste plaide pour un dispositif qui assure la proximité et la continuité du suivi, qui évite le recours aux urgences psychiatriques et qui, par la mise en place de « médecins référents », assure la coordination des soins. Il réclame également que l’amplitude horaire des centres médico-psychologiques (CMP) soit élargie, que ces structures assurent une permanence 24 heures sur 24 et qu’en cas d’urgence, ses équipes puissent se déplacer. Il suggère d’organiser une communication entre la famille et le CMP lorsque le malade vit hors de l’hôpital.

La refondation du secteur passe aussi par une révision à la hausse du numerus clausus des futurs psychiatres. Le collectif réclame également le rétablissement de la formation d’infirmier de secteur psychiatrique, qui a fusionné en 1992 avec le diplôme d’infirmier. Rappelant que 50 000 lits ont été fermés ces dernières années, il demande une augmentation du nombre de logements thérapeutiques ainsi que la création de lieux d’accueil et de soins au long cours pour les personnes souffrant de troubles psychiques im­portants, qui n’ont leur place ni à l’hôpital, ni en logement thérapeutique. Ces espaces seraient « des lieux dans lesquels les équipes soignantes pourraient travailler sur le long terme » et au sein desquels les personnes en souffrance pourraient « se reconstruire ».

Notes

(1) Qui réunit des professionnels, des représentants du monde de la culture et des citoyens – www.collectifpsychiatrie.fr.

(2) Voir ASH n° 2801 du 15-03-13, p. 19.

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