« L’ignorance des droits des malades recule de manière importante cette année », note le CISS (Collectif interassociatif sur la santé) dans l’analyse de la dernière vague de son baromètre annuel (1). Les Français sont ainsi entre « 75 % et 95 % à connaître la dizaine de droits testés dans cette étude, allant du droit d’accéder à des soins (premier droit connu, à 95 %) au droit d’engager des recours pour une indemnisation en cas de problème grave lié aux soins (le moins connu, avec 75 % de notoriété) ».
Les évolutions les plus marquées concernent le droit à désigner officiellement une personne de confiance pour être accompagné tout au long d’une prise en charge (83 % de notoriété, soit + 11 points depuis 2013) et celui de rédiger ses souhaits pour sa fin de vie dans le cas où on ne serait plus en mesure de les exprimer (80 %, + 11 points). Mais ce dernier figure aussi, pour les personnes interrogées, parmi les moins appliqués. Le droit à refuser un traitement (52 %, + 10 points) ainsi que celui d’accéder à son dossier médical (55 %, + 10 points) sont, selon les sondés, de plus en plus appliqués, « même si une part importante considère encore qu’ils ne le sont pas ».
La discrimination face au crédit perdure, même si elle semble diminuer : 13 % des personnes interrogées rapportent qu’elles-mêmes – ou un de leurs proches – ont été confrontées à un refus d’assurance en raison de l’état de santé (- 7 points). 16 % (- 3 points) évoquent une proposition d’assurance avec exclusion de garanties. « Face à ces situations, les personnes disent avoir eu plus souvent recours que par le passé à la convention AERAS (S’assurer et emprunter avec un risque aggravé de santé), qui connaît un bond de notoriété (de 52 % à 74 % auprès des personnes ayant été confrontées à une situation difficile d’accès au crédit) », indique le CISS.
Les discriminations persistent également dans le domaine des soins. 4 % des Français consultés déclarent « qu’il leur est déjà arrivé qu’un professionnel ou un établissement de santé refuse de les soigner », une part qui se chiffre à 9 % parmi les malades atteints d’une affection longue durée et 12 % parmi les ouvriers.
(1) « Le baromètre des droits des malades, rapport de résultats 2014 » – Disponible sur