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La CGT dénonce l’austérité imposée aux caisses de sécurité sociale

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« La sécurité sociale est en danger ! », tel est le cri d’alarme que lance la confédération CGT, qui dénonce le tour de vis imposé par le gouvernement à ses quatre branches. Elle fustige l’inscription de 500 millions d’euros d’économies de frais de gestion dans la loi de financement de la sécurité sociale pour 2014. « Il est demandé à l’ensemble des caisses le non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux et une diminution des moyens de 10 à 15 % en quatre ans ! », s’indigne Eric Aubin, secrétaire confédéral de la CGT. Cette rigueur se traduit dans les conventions d’objectifs et de gestion (COG) négociées tous les quatre ans entre l’Etat et les caisses nationales des différents régimes. En ligne de mire, la COG 2013-2017 de la caisse nationale des allocations familiales (CNAF) signée le 9 juillet dernier (1) et qui « prévoit de supprimer au moins 2 000 emplois […] ce qui est insoutenable ». Alors que « beaucoup trop de dossiers sont actuellement en attente » et que des agences ferment, la COG prévoit de nouvelles missions comme « l’organisation de 100 000 rendez-vous des droits », « sans moyens supplémentaires », précise Michel Coronas, administrateur CGT. Quant à l’augmentation de 7,5 % du Fonds national d’action sociale de la caisse, elle ne suffira pas à financer les dépenses nouvelles liées à la réforme des rythmes scolaires ou à la création de 100 000 solutions d’accueil collectif. Exigeant la renégociation de cette convention, la CGT demande la création de 4 000 postes pour la branche famille.

Concernant la branche vieillesse, la COG, qui devait entrer en vigueur le 1er janvier 2014, n’a toujours pas abouti. En l’état actuel des négociations, le texte prévoit la suppression de 740 équi­valents temps plein (- 5,5 %) alors que les caisses vont devoir intégrer des missions nouvelles, comme la gestion du compte individuel pénibilité. Et c’est sans compter l’impact de la future loi « vieillissement ». « Les caisses vont être chargées de nouvelles missions, notamment en termes de repérage des personnes âgées fragilisées, qui ne sont pas prises en compte dans cette convention », indique Jean-Louis Butour, administrateur CGT.

Enfin, à la caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS), plus de 16 000 emplois ont été supprimés en dix ans et les frais de gestion ont été réduits de plus de 10 %, avec pour conséquence « une forte dégradation des conditions de travail des personnels » (2). A l’approche des négociations qui doivent s’ouvrir sur la COG 2014-2017, la CGT formule des propositions. Elle défend notamment « l’universalité du droit à l’assurance maladie », revendique « une amélioration significative du panier de soins » et une revalorisation du plafond de la CMU-C (couverture maladie universelle complémentaire). Elle propose aussi la consolidation des centres de santé « qui ont fait la preuve de leur utilité tant médicale que sociale ».

Notes

(1) Voir ASH n° 2819 du 19-07-13 p. 9..

(2) Pour contester ces mesures d’austérité qui pèsent sur les salariés des caisses mais également sur l’ensemble des salariés du public et du privé, la CGT, avec FO, FSU et Solidaires, appelle à une mobilisation nationale le 18 mars.

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