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Emplois d’avenir : 40 % des recrutés dans les grandes villes habitent en ZUS

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« La montée en charge du dispositif des emplois d’avenir dans les grandes villes et intercommunalités […] se confirme », constate l’Association des maires de grandes villes de France (AMGVF) (1) après avoir interrogé ses adhérents à plusieurs reprises entre novembre 2012 et décembre 2013 (2). Il ressort de cette enquête « une réelle appropriation du dispositif, notamment en fin d’année 2013 », le nombre d’emplois d’avenir recrutés au sein des collectivités ayant répondu (80 % de retours) étant passé, entre septembre et novembre 2013, de 757 à 1 265 (+ 67 %) (3). Autre constat : 40 % des jeunes en emploi d’avenir habitent en zones urbaines sensibles (ZUS), un taux supérieur aux objectifs fixés par le gouvernement (20 % en 2013 et 25 % en 2014). Dijon, Roubaix, Rouen, Limoges et la communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines affichent les taux les plus importants de recrutement en ZUS. 23 % des jeunes recrutés en ZUS sont bacheliers.

Les jeunes sont principalement embauchés dans le secteur de la maintenance des bâtiments, la conduite de véhicules, la sécurité, l’entretien (déchets et espaces verts) et la restauration. Huit villes ont recruté 107 emplois d’avenir dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires (organisation et encadrement des activités périscolaires). Dans l’ensemble, les contrats sont à temps plein et, à ce stade, les ruptures sont rares (4,3 %).

Le coût mensuel hors formation à la charge de la collectivité est en moyenne de 600 € par jeune. A cela s’ajoutent des coûts liés « au temps de travail des équipes projets » (pilotage, ingénierie du dispositif, réunions d’information collectives, entretiens de recrutement…), des coûts de formation ainsi que des dépenses matérielles (supports élaborés en direction des jeunes et des tuteurs, équipements, habillement…). Parmi les freins au déploiement du dispositif, « la question financière reste prégnante », indique l’AMGVF, notamment lorsque les collectivités financent sur leurs fonds propres des formations qui ne figurent pas au catalogue du Centre national de la fonction publique territoriale. L’enquête pointe les « initiatives volontaristes » des grandes villes. Certaines collectivités ont installé au sein de leurs services une cellule dédiée aux emplois d’avenir, chargée d’organiser un partenariat avec la mission locale pour la répartition des rôles dans le repérage des emplois et des publics, la sélection et le recrutement des jeunes puis leur suivi dans l’emploi. D’autres ont mis en place des « accompagnateurs référents internes » pour faire le lien avec l’ensemble des acteurs (jeunes, tuteurs, service formation de la collec­tivité, maison des associations…). A Caen ou à Toulouse, les tuteurs perçoivent une indemnité de tutorat.

Notes

(1) L’AMGVF a signé avec l’Etat une convention d’engagement sur les emplois d’avenir fin 2012.

(2) Disponible sur www.grandesvilles.org.

(3) Les jeunes en emploi d’avenir doivent avoir entre 16 et 25 ans (jusqu’à 30 ans pour les jeunes reconnus travailleurs handicapés), être sans diplôme ou titulaires d’un CAP/BEP et à la recherche d’un emploi. A titre exceptionnel, les jeunes diplômés jusqu’au niveau bac + 3 résidant dans une ZUS, une zone de revitalisation rurale ou outre-mer peuvent aussi être concernés.

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