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40 % des salariés de l’IAE en emploi 18 mois après leur sortie

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Quel est le profil des personnes en parcours dans les structures de l’insertion par l’activité économique (SIAE) ? Quels sont leurs freins à l’emploi ? Comment envisagent-elles leur avenir ? Autant de questions auxquelles la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) a voulu répondre à travers une enquête (1) menée en 2012 auprès d’un échantillon de salariés entrés dans une SIAE entre septembre et décembre 2010.

Les quatre types de SIAE ont été analysés : d’une part, les ateliers et chantiers d’insertion (ACI) et les entreprises d’insertion (EI) - qui offrent dans les structures des contrats à durée déterminée prenant respectivement la forme de contrats aidés (2) et de contrats à durée déterminée d’insertion (CDDI) - et, d’autre part, les associations intermédiaires (AI) et les entreprises de travail temporaire d’insertion (ETTI)  - qui proposent des mises à disposition et des missions.

Premier enseignement : les hommes, les personnes faiblement diplômées et les bénéficiaires de minima sociaux « sont surreprésentés » dans les entrées en parcours, avec des différences cependant entre les structures. Les femmes et les personnes plus âgées sont plus souvent recrutées par les AI, les jeunes par les ETTI tandis que les ACI embauchent des personnes un peu moins diplômées.

Juste avant leur embauche dans une SIAE, 61 % des personnes interrogées étaient au chômage, une proportion qui atteint 72 % pour celles ayant rejoint un ACI. Par ailleurs, les 25 % des personnes qui étaient en emploi juste avant leur embauche étaient le plus souvent en contrat à durée déterminée. Avant leur entrée en insertion, tous types de structures confondus, 33 % des salariés n’avaient été embauchés que sur des emplois temporaires. Le principal frein cité pour trouver du travail avant l’entrée dans une SIAE est l’absence de permis de conduire ou de véhicule (24 %), juste devant un niveau de formation insuffisant (18 %), l’absence de travail dans la branche souhaitée (16 %), ou encore des « problèmes qualifiés de discrimination » (14 %), liée à l’âge notamment.

L’étude s’intéresse également à l’accompagnement proposé par les structures. « Les salariés des ACI et des EI, plus éloignés de l’emploi au vu de leurs caractéristiques et de leurs parcours, déclarent deux fois plus souvent que ceux des autres types de structures avoir bénéficié de contacts réguliers » sur l’un des volets de l’accompagnement (conseil sur le travail, définition d’un projet professionnel, aides aux démarches personnelles…), détaille-t-elle. Explication de la DARES : d’une part, le travail proposé dans les ETTI et les AI se déroule essentiellement à l’extérieur de la structure d’accueil. « Les contacts réguliers avec le personnel de la structure y sont par conséquent a priori moins faciles qu’au sein d’un ACI ou d’une EI. » D’autre part, « la moindre fréquence de l’accompagnement déclarée par les salariés des AI et des ETTI peut également s’expliquer par des durées de parcours en moyenne moins longues que dans les deux autres types de structures ».

Formations inégales

L’opportunité de suivre une formation dépend également « fortement » du type de structure : ainsi, « à diplôme égal, les salariés embauchés en ACI ont plus de chances de suivre au moins une formation que ceux recrutés en AI ». Les formations proposées sont de natures très diverses, depuis celles directement liées au poste occupé jusqu’aux formations qualifiantes, en passant par celles de remise à niveau dans des compétences clés (français, mathématiques…).

Dernier point étudié par la DARES : le devenir des salariés. Au moment de l’enquête, début 2012, la majorité d’entre eux déclaraient être sortis de la structure (de 63 % pour ceux des EI à 77 % pour ceux des ACI). Parmi eux, 40 % indiquaient être en emploi et 7 % en formation. Cependant, « les personnes sorties d’une AI ou d’une ETTI déclarent plus souvent être en emploi que celles sorties d’un ACI ou d’une EI » - respectivement 53 et 51 % pour les premières, contre 36 et 46 % pour les seconds, sachant que « ces écarts sont en partie le reflet de l’hétérogénéité des publics recrutés par les différents types de structures ».

Enfin, environ 18 mois après, 51 % des enquêtés pensent que leur situation professionnelle s’est améliorée depuis leur entrée dans la structure et près de 90 % jugent « qu’elle ne s’est pas dégradée ». Les personnes passées par une EI sont celles qui considèrent le plus souvent que leur situation professionnelle a évolué, dans le sens d’une amélioration (56 %) ou d’une dégradation (14 %).

De manière générale, l’évolution de leur situation après leur passage par l’IAE est perçue différemment selon que les personnes sont encore présentes ou non dans la structure au moment de l’enquête: celles qui y sont toujours portent un regard plus favorable que celles qui en sont sorties, « en lien sans doute avec la relativement faible insertion dans l’emploi de ces dernières », analyse la DARES.

Notes

(1) « Les salariés des structures de l’insertion par l’activité économique » - DARES Analyses n° 20 - Mars 2014.

(2) Jusqu’au 1er juillet prochain, date d’entrée en vigueur de l’aide au poste pour les AI et les ACI.

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