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Plus d’un tiers des femmes européennes ont été victimes de violences physiques ou sexuelles

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Une majorité de Françaises (59 %) estime que la violence à l’égard des femmes dans l’Union européenne (UE) est « assez courante ». Et elles ont raison : d’après une récente enquête de l’Agence européenne des droits fondamentaux (1), un peu plus d’un tiers des Européennes interrogées déclare avoir subi des violences physiques et/ou sexuelles depuis l’âge de 15 ans. En France, elles sont 44 %.

Publiée trois jours avant la journée internationale des droits des femmes du 8 mars, l’enquête de l’agence est la première du genre à échantillonner et à interroger de façon aléatoire 42 000 femmes des 28 Etats membres de l’UE. Elle couvre la violence physique, sexuelle et psychologique, y compris sur la violence domestique. Elle interroge également les femmes (dont quelque 1 500 Françaises) sur leur expérience en matière de traque et de harcèlement sexuel, ainsi que sur le rôle des nouvelles technologies dans les abus subis.

Les résultats sont effrayants 33 % des femmes, soit 62 millions, ont été victimes de violence physique et/ou sexuelle depuis l’âge de 15 ans, et 5 % reconnaissent avoir été violées. En outre, 55 % des femmes ont été victimes d’une forme quelconque de harcèlement sexuel. Les chiffres pour la France ne sont pas plus glorieux. Ainsi, 44 % des répondantes affirment avoir subi des violences physiques et/ou sexuelles depuis l’âge de 15 ans (parmi lesquelles 26 % ont été maltraitées par un partenaire ou un ex-partenaire et 33 % par quelqu’un d’extérieur). Entre 40 et 49 % dénoncent des violences conjugales d’ordre psychologique (soit plus que l’Espagne, mais moins que le Danemark et la Lettonie). Et 20 à 29 % déclarent avoir déjà été victimes de traque furtive, dite « stalking » (comportements répétitifs et inappropriés, tels que des envois de lettres).

Les conclusions de l’enquête « indiquent que la violence à l’égard des femmes est une violation répandue mais rarement signalée au sein de l’UE. D’après nos données, 67 % des femmes n’ont pas signalé à la police ou à un autre organisme l’acte le plus sévère de violence commise à leur égard par un (e) partenaire », observe l’Agence européenne. Qui, en guise de conclusions, invite notamment l’UE et les Etats membres à confirmer leur engagement à collecter régulièrement des données sur les différentes formes de violence à l’égard des femmes. Elle plaide également pour que la police, les professionnels de la santé, les employeurs et les services spécialisés d’aide aux victimes soient formés et soient investis des pouvoirs leur permettant d’aider les victimes.

Notes

(1) Enquête disp. sur http://fra.europa.eu.

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