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L’emploi des femmes a reculé dans les quartiers sensibles sous le coup de la crise

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« Près d’une femme sur deux résidant en ZUS n’est plus sur le marché, contre trois hommes sur dix vivant en ZUS », rapporte l’Observatoire national des zones urbaines sensibles (ONZUS) dans une note d’information publiée le 7 mars, à la veille de la journée internationale des droits des femmes (1). Fondée sur les données de l’INSEE portant sur la période 2006-2012, cette étude montre que dans ce laps de temps, « l’activité recule chez les femmes en ZUS alors qu’elle se maintient chez les hommes et à l’extérieur de ces quartiers », avec une fracture nette en 2009, date à partir de laquelle « le taux d’activité des femmes en ZUS chute de cinq points », passant de 57,8 % en 2008 à 52,6 % en 2012. Les raisons de cette baisse restent relativement inexpliquées, l’étude évoquant pêle-mêle l’éducation des femmes, les conditions générales du marché du travail ou les « attitudes culturelles », qui sont autant de facteurs non économiques.

« Cela peut donc être un choix mais également le fait d’un découragement ou d’une impossibilité d’occuper un poste (par exemple à cause de charges familiales telles que la garde des enfants ou encore à cause d’une maladie) », avance l’observatoire. Quoi qu’il en soit, la part des contrats à durée indéterminée (CDI) recule parmi les femmes qui travaillent, et encore plus parmi les jeunes femmes âgées de 15 à 29 ans, dont 54,4 % étaient en CDI en ZUS en 2012, contre 61,5 % en 2009.

Progression du temps partiel

Par ailleurs, « le temps partiel touche trois à quatre fois plus les femmes que les hommes, cet écart étant du même ordre de grandeur en ZUS qu’en dehors », mais il est plus fréquent parmi les faibles qualifications. Or cette catégorie est surreprésentée en ZUS. Donc « avec la crise économique, le temps partiel progresse et ce, plus particulièrement chez les femmes en ZUS », note l’observatoire, en précisant qu’en 2012, « 33,4 % des femmes salariées en ZUS travaillaient à temps partiel contre 30,4 % en 2009 ». Pour une part significative de ces femmes, « ce temps partiel est subi », affirme encore cette étude, qui montre « que 50,2 % des femmes en ZUS à temps partiel déclarent qu’elles occupent ce type d’emploi car elles n’ont pas trouvé d’emploi à temps plein (contre 58,5 % des hommes résidant en ZUS) ».

En revanche, pour 23,6 % des femmes en ZUS, le fait de devoir s’occuper de ses enfants, ou d’un autre membre de sa famille, est avancé comme une raison de ce temps partiel alors que ce n’est le cas que de 5 % des hommes dans ces quartiers.

Ce qui n’empêche pas le travail dominical ou en soirée d’être plus fréquent chez les femmes, mais essentiellement chez les moins de 30 ans : c’était le cas de 20,5 % des jeunes femmes en 2012, pour le travail le dimanche (contre 16,6 % en 2009, et contre 17 % dans les autres quartiers de l’agglomération), et de 14,1 % pour le travail le soir (contre 11,7 % en 2009, avec un taux équivalent hors ZUS).

Notes

(1) « L’emploi des femmes dans les zones urbaines sensibles » – ONZUS Infos – Mars 2014 – Disponible sur www.onzus.fr.

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