Les associations entendent bien ne pas être « les grandes oubliées » du « pacte de responsabilité » proposé aux entreprises (qui fait l’objet de discussions entre le patronat et les syndicats de salariés). C’est ce que souligne l’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire (UDES), qui invite à « abaisser le coût du travail » en mettant en place « une réforme de la taxe sur les salaires » qui passerait par une diminution de son taux et concernerait d’abord les rémunérations inférieures au SMIC. Cette baisse de charges pourrait engendrer la création de 100 000 emplois en cinq ans, calcule l’union. Elle s’ajouterait à la baisse déjà obtenue du montant de cette taxe pour compenser le crédit d’impôt compétitivité emploi accordé aux entreprises (1).
En contrepartie, l’UDES propose d’élaborer un plan d’action en faveur de l’emploi des jeunes dans l’économie sociale et solidaire (ESS) (2) : promotion de l’ESS auprès des jeunes via l’Education nationale et les prescripteurs d’emploi, accélération du déploiement du contrat de génération, amélioration de la qualité des parcours proposés aux jeunes en emploi d’avenir. L’union liste aussi une série d’engagements qu’elle pourrait déployer en faveur de la qualité de vie au travail : égalité professionnelle entre les hommes et les femmes, développement des bonnes pratiques en matière de « gestion des âges dans les branches et secteurs professionnels »… Pour permettre à ces engagements de se concrétiser, l’UDES propose de mettre en place une plateforme d’initiatives visant à recueillir les bonnes pratiques dans l’ESS.
(1) Voir ASH n° 2791-2792 du 11-01-13, p. 37.
(2) Qui serait la déclinaison de l’accord sur l’insertion professionnelle et l’emploi des jeunes dans l’économie sociale et solidaire actuellement en cours de signature.