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Minima sociaux : un allocataire sur cinq vit dans un logement surpeuplé

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Près d’un quart des allocataires de minima sociaux – revenu de solidarité active (RSA), allocation spécifique de solidarité (ASS) ou minimum vieillesse – n’ont pas les moyens d’accéder à un logement autonome et se trouvent contraints d’être hébergés chez un tiers ou d’occuper un logement prêté (18 %), voire, pour 5 % d’entre eux, de résider en logement accompagné, en centre d’hébergement, à l’hôtel ou encore dans un habitat de fortune. C’est l’un des constats tirés d’une étude de la DREES (direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) portant sur les conditions de logement des bénéficiaires. Parmi eux, les situations sont néanmoins variables : les allocataires de l’ASS, du RSA socle majoré (ex-allocation de parent isolé) et du RSA activité seul disposent plus fréquemment de leur propre logement.

37 % de la population étudiée habite dans un logement social (contre 29 % chez les 20 % de personnes aux ressources les plus modestes en France métropolitaine). 28 % sont locataires dans le parc privé et 12 % sont propriétaires. Leurs conditions d’habitat sont difficiles, très proches de celles de l’ensemble des ménages les plus pauvres. Le logement est surpeuplé pour un allocataire sur cinq, soit trois fois plus souvent qu’en population générale. Cette situation concerne particulièrement les familles monoparentales (34 %) et les couples avec enfants (30 %). Plus d’un tiers de la population étudiée estime son chauffage insuffisant, près d’un quart juge son logement en mauvais état ou son environnement extérieur bruyant, 8 % ne disposent pas de tous les éléments de confort sanitaire (eau chaude, salle de bains, toilettes intérieures et chauffage).

Les dépenses de logement sont très souvent la source de difficultés financières : au cours des 12 mois qui ont précédé l’enquête, 36 % des personnes qui disposent de leur propre logement n’ont pu payer à temps leurs factures (électricité, gaz, eau ou téléphone), leur loyer ou leurs remboursements d’emprunt. Face à des problèmes, 9 % des allocataires en logement autonome déclarent avoir bénéficié d’une aide ponctuelle au cours des 12 derniers mois : 64 % d’entre eux l’ont reçue de leurs parents, 42 % d’un organisme (caisse d’allocationps familiales, centre communal d’action sociale) et 8 %d’autres sources (notamment les associations). Les locataires du parc privé, où les loyers sont plus élevés, sont encore plus exposés : 20 % ont dû emprunter ou souscrire un crédit, contre 13 % des allocataires habitant dans le parc social.

Les allocataires du RSA socle majoré, suivis de près par ceux du RSA socle, sont les plus concernés par les difficultés financières de maintien dans le logement. Ils déclarent plus souvent avoir été dans l’impossibilité de payer leur loyer (31 %) ou leurs factures d’énergie (43 %) et avoir été obligés de souscrire un emprunt ou de demander un crédit pour faire face à leurs dépenses au cours des 12 derniers mois.

Notes

(1) « Les conditions de logement des bénéficiaires de minima sociaux en 2012 : difficultés d’accès, surpeuplement et contraintes financières » – Etudes et résultats n° 872 – Février 2014 – Disponible sur www. www.drees.sante.gouv.fr.

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