Entre 2008 et 2012, les dépenses d’aide sociale des départements métropolitains ont connu une hausse de 12,8 %, pour atteindre 30,8 milliards, indique la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES). Les dépenses relatives aux personnes handicapées ont connu, durant cette période, la plus forte augmentation (+ 21 %) devant celles consacrées à l’insertion et au revenu de solidarité active (RSA) (+ 17 %). Viennent ensuite les dépenses d’aide sociale à l’enfance (+ 10 %) puis celles consacrées aux personnes âgées (+ 7 %).
En 2012, la répartition des dépenses est stable par rapport à l’année précédente. Avec un total de 7,8 milliards d’euros, les dépenses nettes d’insertion liées au RSA arrivent en tête (28 % des dépenses totales). La croissance de ce secteur est plus rapide en 2012 qu’en 2011 en raison de la hausse du nombre d’allocataires de ces dispositifs (+ 4,4 % en 2012 contre 3,5 % l’année précédente). Les dépenses liées à l’ASE et aux personnes âgées sont équivalentes (6,9 milliards d’euros dans les deux cas). En hausse de 1,6 % par rapport à 2011, la structure des dépenses d’ASE reste stable : les trois quarts sont dédiées aux placements en établissement ou en famille d’accueil.
Quasiment stable par rapport à 2011, les dépenses nettes d’aide sociale aux personnes âgées recouvrent la prise en charge de la dépendance ainsi que les dépenses d’hébergement des personnes âgées dans le cadre de l’aide sociale à l’hébergement et plus marginalement, des aides ménagères. Plus de la moitié de ces dépenses sont consacrées aux personnes âgées vivant en établissement. 3,6 milliards d’euros (soit une baisse de 1,5 % par rapport à 2011) sont alloués à l’aide à domicile des personnes âgées. A ces dépenses s’ajoutent celles de la prestation de compensation de handicap et de l’allocation compensatrice pour tierce personne attribuée aux personnes de 60 ans ou plus qui représentent 397 millions, soit 12 % de plus qu’en 2011. Dernier poste, les dépenses d’aide sociale pour les personnes handicapées s’élèvent à plus de 6 milliards d’euros, soit un rythme de progression de 2,3 % en 2012, plus faible que les années précédentes. Les dépenses liées à l’accueil constituent les trois quarts des dépenses brutes engagées par les départements en faveur des personnes handicapées (près de 5 milliards d’euros en 2012). Enfin, entre 2011 et 2012, 23 départements ont enregistré une baisse de leurs dépenses d’aide sociale, 21 les voient augmenter de plus de 3 %.
(1) « Les dépenses d’aide sociale départementale en 2012 » – DREES – Etudes et résultats n° 870 – Disponible sur