Dans une résolution essentiellement symbolique adoptée le 18 février à l’Assemblée nationale par 125 voix contre 14, les députés ont reconnu que « l’Etat [avait] manqué à sa responsabilité morale » envers les quelque 1 600 enfants réunionnais qui, entre 1963 et 1982, ont été placés dans des départements métropolitains (en particulier la Creuse et le Cantal) après avoir été reconnus pupilles de l’Etat sans que leurs familles y aient nécessairement consenti. Des placements alors supervisés par le Bureau pour le développement des migrations dans les départements d’outre-mer (Bumidom), organisme d’Etat créé pour pallier le « problème démographique et social dans les départements ultramarins en organisant, favorisant et développant la promotion d’une émigration massive vers le territoire métropolitain », explique l’exposé des motifs de la proposition de résolution initiale. La résolution précise que l’Etat demande à ce que « tout soit mis en œuvre pour permettre aux ex-pupilles de reconstituer leur histoire personnelle ».
Côté cour
En bref – Enfants réunionnais placés en métropole
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