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Une coordination nationale pour faire entendre la parole des quartiers

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« C’est le service après-vente » du rapport de Marie-Hélène Bacqué et Mohamed Mechmache, ironise Pascal Aubert, coordinateur du collectif Pouvoir d’agir et membre de la commission qu’avaient créée ces derniers – respectivement sociologue et président d’AC le feu ! – dans le cadre de leur mission sur la participation des habitants des quartiers populaires dans la politique de la ville. Près de huit mois après la remise de leur rapport au ministre chargé de la ville (1), les acteurs de terrain passent à l’action. L’enjeu : mettre en œuvre l’une de ses recommandations phares, la création d’une plateforme associative nationale d’échanges et de ressources visant à faire entendre la parole des quartiers populaires.

Pour s’y atteler, des membres de l’ex-commission « participation » et les deux auteurs du rapport ont, le 8 février au conseil régional d’Ile-de-France, réuni plus de 100 associations et collectifs pour lancer une « coordination citoyenne : cela ne se fera plus sans nous » (2). Les objectifs de cette structure encore provisoire sont exposés dans une motion adoptée à l’issue de la rencontre : être un « lieu d’interpellations, de pression, de propositions », et peser sur les politiques mises en œuvre dans les quartiers en s’appuyant sur les initiatives locales et sur les revendications des habitants. Elle vise également « à mettre en commun, discuter et diffuser des expériences participatives ». Elle pourrait, comme le préconisait le rapport, évaluer les conditions de mise en œuvre de la politique de la ville.

La coordination a, pour l’heure, élu la danseuse et éducatrice spécialisée Nicky Tremblay comme porte-parole. Mohamed Mechmache, également désigné, laisse finalement sa place en raison de sa candidature aux élections européennes (sur la liste EELV en Ile-de-France). Si un plus grand nombre d’associations et de collectifs d’habitants est invité à rejoindre la coordination, les représentants de réseaux nationaux qui avaient participé à la commission « participation », comme le collectif Pouvoir d’agir, ont vocation à intervenir « en force d’appui ». « Notre présence risquerait de dénaturer la démarche, précise Pascal Aubert. En revanche, nous allons l’accompagner avec beaucoup d’énergie sur le plan technique, logistique et méthodologique. » Une instance d’animation, composée de représentants régionaux, doit travailler sur le fonctionnement et le statut de la coordination. « Son existence juridique lui permettra d’être reconnue et soutenue », ajoute Pascal Aubert, rappelant que François Lamy avait favorablement accueilli cette proposition du ­rapport. Une « université d’été » devrait entériner sa forme définitive en septembre prochain.

Dans sa motion, la coordination annonce également le lancement d’une pétition pour demander la mise en œuvre d’une autre demande de la mission « Bacqué-Mechmache » : la création d’un « fonds pour la démocratie d’interpellation », financé par un prélèvement de 10 % des réserves parlementaires et de 1 % du financement des partis politiques.

Notes

(1) Voir ASH n° 2818 du 12-07-13, p. 14.

(2) Le blog de la commission de Marie-Hélène Bacqué et Mohamed Mechmache, www.missionparticipation.fr, devrait devenir celui de la coordination.

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