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Municipales : la FNARS demande un pacte de solidarité aux candidats

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Les associations de solidarité conti­nuent de mobiliser les candidats aux élections municipales de mars prochain sur la lutte contre l’exclusion. Après les interpellations de Médecins du monde (1) et de l’Uniopss (2), la FNARS (Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale) leur a adressé, le 13 février, un courrier leur demandant de s’engager à mettre en œuvre un « pacte territorial de solidarité ». Celui-ci devrait défendre sept priorités : l’accès aux droits, aux biens essentiels, au logement et à l’hébergement, la participation des personnes en difficulté aux politiques locales, l’insertion dans l’emploi, l’accès aux soins et le développement de la vie associative.

Dans son courrier, la FNARS demande aux futurs élus de participer à la lutte contre le non-recours, de promouvoir la citoyenneté de tous et de soutenir les projets d’innovation sociale. Elle leur enjoint de respecter les obligations de domiciliation qui incombent aux centres communaux d’action sociale. De même, les édiles devraient s’assurer de la réalisation des analyses des besoins sociaux par ces structures. Elle les invite, parmi les actions qui doivent permettre l’accès des publics en difficulté aux services, à développer la gratuité des transports en commun. Les communes doivent prendre à bras-le-corps l’accès au logement, rappelle-t-elle, notamment en respectant l’obligation légale de construction de logements sociaux (avec une proportion importante de logements très sociaux) et en s’impliquant dans la résorption des bidonvilles. Sans oublier le respect de la circulaire du 26 août 2012 sur l’accompagnement des évacuations de campements.

Systématiser les clauses d’insertion dans les marchés publics doit faire partie de la politique des communes en faveur de l’insertion, souligne encore la FNARS. Sur le volet « santé », elle appelle les candidats à mettre en place des conseils locaux de santé mentale lorsqu’un besoin est identifié et à soutenir les contrats locaux de santé. Quant à la lutte contre les discriminations, elle doit passer par un engagement à ne pas prendre d’arrêt anti-mendicité.

L’emploi, le logement et la santé sont aussi les thèmes portés par Charles-Edouard Vincent, directeur d’Emmaüs Défi, et Eric Pliez, directeur de l’association Aurore et président du SAMU social de Paris, dans le cadre d’une initiative lancée pour les élections parisiennes. Forts des expériences de leurs deux organisations, ils ont présenté le 14 février leur programme pour « mettre un terme à la grande exclusion sur la durée de la prochaine mandature municipale », en présence des candidats à la mairie de Paris, du président de la FNARS, Louis Gallois, et de Pierre Gattaz, président du Medef. Fil rouge de leurs revendications : permettre la construction de parcours adaptés aux besoins des personnes grâce à la coordination et au pilotage des dispositifs existants. Et faciliter le financement d’expérimentations, en « passant d’une logique de dépenses à une logique d’investissement » social. Une stratégie qui dépasse largement l’échelle territoriale et qu’a par ailleurs défendue Louis Gallois, en tant que commissaire général à l’investissement, le 11 février au Conseil économique, social et environnemental, instance qui a présenté le même jour une étude sur le sujet (3).

Notes

(1) Voir ASH n° 2845 du 31-01-14, p. 16.

(2) Voir ASH n° 2847 du 14-02-14, p. 19.

(3) Disp. sur www.lecese.fr.

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