« Une reconnaissance attendue », se réjouit Nadia Bellaoui, présidente du Mouvement associatif – nouvelle appellation de la CPCA qui fédère 600 000 associations (1). La nouvelle charte des engagements réciproques qu’elle a signée avec le Premier ministre et les collectivités territoriales au titre des associations (voir ce numéro, page 5) avait en effet été promise par le candidat Hollande en mars 2012. L’implication des collectivités territoriales aux côtés de l’Etat est décisive, selon Nadia Bellaoui, qui se dit « déterminée à faire vivre cette charte au plus près des territoires et des gens ». Car elle « n’est qu’un outil, un prétexte pour débattre sur le terrain, insiste-t-elle. Il faut qu’elle vive, que les territoires se l’approprient et qu’un dialogue entre associations et pouvoirs publics s’ouvre aussi localement sur la commande publique et les subventions. »
Par ailleurs, Nadia Bellaoui estime que les engagements de l’Etat devraient aller jusqu’à intégrer un volet « associatif » au pacte de responsabilité proposé aux entreprises. Elle précise qu’il y a encore des gisements inexploités d’emplois dans les associations. « Avec 45 000 emplois d’avenir créés en 2013, les associations ont heureusement su contribuer à l’effort en faveur des jeunes les moins qualifiés, mais ces emplois ne peuvent suffire à relancer la machine, grippée depuis 2010. »
(1) La CPCA (Conférence permanente des coordinations associatives) préparait cette mutation depuis 18 mois. Sa réforme statutaire, qui date de mai 2012, vise à l’ouverture à de nouvelles pratiques et à de nouveaux secteurs –