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Baromètre de l’accessibilité de l’APF : des progrès qui masquent des lacunes

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« Un constat accablant. » Pour l’Association des paralysés de France (APF), qui publie son cinquième baromètre de l’accessibilité (1), les lacunes d’un grand nombre de villes françaises en matière d’accessibilité, à moins de un an de l’échéance du 1er janvier 2015, sont « déplorables ». Pour l’association, qui rappelle que cet objectif est une obligation nationale depuis 1975, il est « urgent » de mettre en œuvre l’impulsion politique nécessaire « qui permettra aux 9,6 millions de personnes en situation de handicap de circuler librement, comme tout un chacun ». Si son baromètre présente une hausse de la note moyenne attribuée aux 96 chefs-lieux départementaux (passée de 13/20 en 2012 à 14,1/20 en 2013), il montre aussi que la moitié des écoles et 58 % des réseaux de bus restent inaccessibles aux personnes en situation de handicap (2). Parmi les points forts néanmoins, l’accessibilité des centres commerciaux, celle des bureaux de poste – qui commence à être satisfaisante – et celle des piscines et des cinémas progressent.

La ville de Grenoble conserve la tête du classement, suivie de Nantes et de Caen. Pour les villes en queue de peloton, des efforts ont été réalisés puisque aucune d’entre elles n’est plus sous la moyenne cette année. Digne-les-Bains ferme la marche, précédée de peu par Alençon et Chaumont (Haute-Marne).

Au-delà des notes attribuées par l’APF, c’est leur évolution qui apparaît essentielle pour appréhender les dynamiques locales. L’association loue les progrès de Poitiers, Mont-de-Marsan, Dijon, Nîmes, Besançon, Laval et Saint-Etienne. A contrario, plus d’une douzaine de villes – parmi lesquelles Avignon, La Rochelle, Toulon et Evry – ont stagné cette année. A quelques semaines des élections municipales, l’APF attend des candidats des engagements forts et concrets concernant l’accessibilité de leur ville.

Par ailleurs, l’Association des paralysés de France demande au Premier ministre que les délais accordés aux établissements recevant du public dans le cadre des agendas d’accessibilité ­programmée (Ad’AP) soient resserrés (3).

Notes

(1) Disponible sur www.apf.asso.fr.

(2) L’APF précise que son analyse ne concerne que des chefs-lieux départementaux métropolitains et ne reflète donc pas la situation générale, surtout en ce qui concerne les zones rurales. De plus, la Ville de Paris n’ayant pas souhaité répondre à l’enquête cette année, l’APF s’est basée sur ses résultats de 2012 pour classer la capitale 64e de son baromètre.

(3) Voir ASH n° 2843 du 17-01-14, p. 22 et ce numéro, p. 6.

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