Le ministre du Travail a dressé, lors d’un déplacement dans la Drôme le 31 janvier, un état des lieux à la mi-janvier des dispositifs « contrats de génération » (1) et « emplois d’avenir » (2).
Pour mémoire, le dispositif « emplois d’avenir », entré en vigueur le 1er novembre 2012, vise à faciliter l’insertion professionnelle de jeunes de 16 à 25 ans peu ou pas qualifiés. Les non-diplômés sont donc la cible prioritaire du gouvernement, en particulier dans les zones urbaines ou rurales les plus marquées par le chômage. Selon Michel Sapin, 83 % des jeunes en emplois d’avenir à la mi-janvier ne sont pas titulaires du baccalauréat et 42 % n’ont aucun diplôme. En outre, plus d’un tiers des jeunes recrutés résident en zones prioritaires. 54 % des contrats conclus avec ces jeunes sont des contrats longs (contrats à durée déterminée de trois ans ou contrats à durée indéterminée), 92 % des jeunes sont recrutés à temps plein et 65 % des jeunes ont déjà au moins un engagement de formation confirmé. Près de 100 000 jeunes ont, selon le gouvernement, bénéficié d’un emploi d’avenir en 2013 et 50 000 de plus devraient pouvoir en bénéficier en 2014.
Pour les contrats de génération, dont l’objectif est de faciliter, via une incitation financière ou l’application de pénalités selon la taille de l’entreprise, l’embauche ou le maintien dans l’emploi d’un « senior » et l’embauche d’un jeune, plus de 18 660 demandes d’aides ont été enregistrées par l’administration, à 89 % dans les entreprises de moins de 50 salariés qui, pour mémoire, ne sont pas soumises à une obligation de négocier pour pouvoir bénéficier de l’aide de l’Etat. Par ailleurs, 17 accords de branches ont été signés, dont 13 étendus, couvrant selon le ministère plus de 5 millions de salariés, et plus de 7 300 accords et plans d’action d’entreprises ont été déposés, dont 5 000 au cours du dernier trimestre 2013.
(1) Voir ASH n° 2823 du 6-09-13, 47.