Au lendemain de la conférence salariale du 29 janvier (voir ce numéro, page 7), les organisations d’employeurs et les syndicats de salariés fustigent l’absence de marges de manœuvre pour mener une politique salariale dans le secteur social et médico-social. Fixé à 1,1 %, le taux d’évolution de la masse salariale ne permettra pas de « revaloriser les salaires de la branche après plusieurs années de pénurie », déplore le Syneas (Syndicat des employeurs associatifs de l’action sociale et médico-sociale). « Rien pour les salaires ! », s’alarme de son côté la CGT Santé et action sociale. Rappelant que les salariés ont subi une perte de 25 % de leur pouvoir d’achat en dix ans, elle n’estime « plus tenable de confier des missions d’accompagnement, de soutien et de soins aux populations fragilisées en traitant et en fragilisant ainsi les professionnels chargés de les accomplir au quotidien ». La CFTC Santé sociaux appelle à « un nouveau dialogue social » et propose que soit organisée, chaque année en juin, une « rencontre avec les partenaires sociaux » pour débattre de la politique salariale avant les discussions parlementaires sur la loi de financement de la sécurité sociale. Enfin, la FNAS-FO souhaite rencontrer les autres organisations de salariés pour demander collectivement l’augmentation des salaires dans toutes les conventions collectives du secteur.
Côté terrain
Salariés et employeurs remontés après la conférence salariale
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