« Améliorer la qualité de vie des personnes âgées tout en visant l’efficacité économique », tel est l’objectif de la recherche-action « Action développement durable au service du grand âge » (Add’Age) lancée par la Fédération nationale avenir et qualité de vie des personnes âgées (Fnaqpa), en partenariat avec les régimes de retraite complémentaire AGIRC et ARRCO et avec le soutien financier de la caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA). Treize établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) et deux services de soins infirmiers à domicile implantés dans trois territoires distincts (Ouest-Ile-de-France, Centre-Est et Sud-Est) vont tenter de faire émerger, pendant plusieurs mois, de nouvelles pratiques sur les trois aspects de la démarche de développement durable : la protection de l’environnement, l’équité sociale, l’efficacité économique.
Après une phase de diagnostic, chaque structure « va réfléchir à d’autres façons de faire, explique Isabelle Bargès, chef du projet Add’Age, et identifier les leviers, les freins et les impacts de ces nouvelles pratiques ». Réduction des déchets, maîtrise de l’énergie, achats responsables, qualité de vie au travail, gestion durable des ressources humaines…, les thématiques propres à la démarche de développement durable sont multiples. « Tous les professionnels travaillant dans l’établissement, les personnes âgées et leurs familles vont être invitées à se mettre autour de la table pour réfléchir à des modes de fonctionnement différents. Cette démarche permet de responsabiliser l’ensemble des acteurs et de développer une vision globale. C’est une nouvelle manière d’aborder le management », poursuit Isabelle Bargès. « Alors que le projet d’établissement des EHPAD est souvent tourné vers le soin, nous allons imaginer une nouvelle forme de gouvernance », explique aussi Dominique Gelmini, directeur de l’EHPAD Maison Saint-Joseph, dans l’Ain, qui fait partie de l’expérimentation. « Nous sommes envahis de normes qui viennent d’en haut. Notre secteur ne prend pas d’initiative. Avec cette recherche-action, nous voulons être porteurs de projets », explique Didier Sapy, directeur de la Fnaqpa. Financée à 80 % par la CNSA, cette recherche bénéficie d’un budget de plus de 950 000 €. Sa restitution aura lieu en décembre 2015. La fédération espère pouvoir formuler des préconisations destinées à l’ensemble du secteur social et médico-social.