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Décryptage de signes

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Le magazine Etat de santé, diffusé sur LCP-Assemblée nationale, consacre un grand dossier au suicide. Pendant vingt-quatre heures, ses journalistes ont suivi les professionnels du service « équipe rapide d’intervention de crise » (ERIC), à Plaisir (Yvelines) : 17 infirmiers, 4 psychologues et 5 psychiatres y travaillent à la prévention du suicide. Une partie de leur mission s’effectue par téléphone – le contact avec les familles concernées est permanent –, l’autre concerne les interventions d’urgence à domicile, lors de crises. Leur approche, associant l’entourage, aide à réduire de moitié les risques de récidive (1).

En France, 12 000 personnes se suicideraient chaque année, un chiffre quatre fois plus élevé que celui des personnes décédées dans un accident de la route ! Selon les professionnels de santé, beaucoup de ces drames pourraient être évités si l’on était plus attentif aux signes avant-coureurs. Pour Michel Walter, chef de service en psychiatrie pour adultes au centre hospitalier universitaire de Brest, le premier réflexe à adopter est celui de l’inquiétude : « C’est une disposition d’esprit qui permet de sauver les autres. » Quant aux messages verbaux « menaçants », il faut « toujours les prendre au sérieux ». Comme la perte de sommeil, ils peuvent être le signe d’une dépression précoce. « Le suicide est un acte relationnel, c’est un message que la victime adresse aux autres », ajoute le docteur Frédéric Mauriac, du service ERIC. Faut-il pour autant mettre en place pour tous les éducateurs et les enseignants des formations permettant de détecter les signaux d’alerte, comme le préconise Jean-Frédéric Poisson, député (UMP) des Yvelines ? Elizabeth Martichoux, la présentatrice de l’émission, creuse le sujet. Elle propose également un court documentaire sur une association d’aide à domicile auprès des personnes âgées. Ce sont elles les plus exposées au risque suicidaire et, pourtant, on en parle peu. La solitude est souvent l’élément déclencheur. Assurer une présence auprès d’elles pourrait donc sauver des vies.

« Suicide, éviter l’irréparable »

Sur LCP, samedi 1er février à 9 h 30 et lundi 10 février à 21 h 30 – 26 min

(1) Voir ASH n°?2544 du 8-12-08, p. 36.

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