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Négociations sur l’assurance chômage : le MNCP et SNC font des propositions

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Alors que le nombre de chômeurs est reparti à la hausse (voir ce numéro, page 9), les négociations sur l’assurance chômage lancées le 17 janvier sont l’occasion, pour le Mouvement national des chômeurs et précaires (MNCP) et Solidarités nouvelles face au chômage (SNC), de faire entendre leur voix. Toutes deux invitent à changer le regard de la société sur les personnes au chômage. SNC veut ainsi leur donner « une vraie citoyenneté en leur permettant d’être représentées dans les instances de concertation », en particulier au conseil d’administration de Pôle emploi. Le MNCP invite les partenaires sociaux à créer un « statut général de vie sociale et professionnelle pour tous qui attache les droits fondamentaux à la personne et non à son statut dans la société » (1). Il demande à pouvoir participer aux négociations qui concernent les chômeurs, qu’il s’agisse de l’assurance chômage, des droits rechargeables ou des activités réduites.

Concernant l’indemnisation, les deux organisations appellent à modifier en profondeur le système. Le MNCP plaide pour la création d’« un système unifié et universel d’indemnisation du chômage ». Une seule allocation pour tous les chômeurs et précaires viendrait remplacer les différentes allocations (indemnisation, allocation de solidarité spécifique, RSA-socle). Elle serait constituée d’une partie fixe indexée sur le SMIC (à hauteur de 80 %) et d’une partie proportionnelle au dernier revenu du travail. Cette allocation serait financée par une caisse unique alimentée par l’Etat et les entreprises qui seraient soumises à une nouvelle cotisation sur la valeur ajoutée. Par ailleurs, le mouvement formule plusieurs propositions pour « assurer la continuité des droits quelle que soit la situation » : l’ouverture du droit à l’indemnisation dès le premier jour travaillé, la prolongation des droits des chômeurs de plus de 58 ans jusqu’à l’obtention d’une retraite à taux plein ou encore la réforme du dispositif des activités réduites.

Le SNC souhaite de son côté « adapter le système d’indemnisation » à « la précarisation du marché du travail » qui oblige les actifs à de fréquents allers-retours entre emploi et chômage. L’association propose de mettre en place une « surpondération » des périodes d’emploi de courte durée pour le calcul des droits ouverts. SNC suggère aussi d’élargir l’assurance chômage à l’ensemble des actifs – salariés de la fonction publique, artisans, entrepreneurs –, ce qui permettrait de passer de 16,5 à 25 millions de cotisants et de résorber le déficit du régime. Enfin, ouvrir la médecine du travail aux demandeurs d’emploi constituerait « une vraie avancée sociale », indique l’association, qui rappelle que plus le chômage s’allonge, plus la santé des chômeurs se dégrade.

Notes

(1) Voir notre article du 28-01-14 sur www.ash.tm.fr, rubrique « Actualités ».

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