En septembre 2011, les députés européens lançaient un appel auprès de la Commission européenne en faveur d’une stratégie européenne destinée à mettre fin au sans-abrisme de rue d’ici à 2015 (1). Un appel qu’ils ont réitéré en février 2012 (2). Face à l’absence de réponse, les parlementaires ont, le 16 janvier, une nouvelle fois réclamé à la Commission l’élaboration d’une stratégie européenne pour les sans-abri. Ils ont également appelé les Etats membres de l’Union européenne – et ce pour la première fois – à ne pas criminaliser les sans-abri.
Dans une résolution adoptée par 349 voix pour, 45 voix contre et 113 abstentions (3), ils pressent la Commission de présenter une stratégie qui mettrait l’accent sur les aspects suivants :
→ les approches du sans-abrisme axées sur le logement, qui font de l’accès au logement la première étape ;
→ le sans-abrisme transnational ;
→ la qualité des services aux personnes sans-abri ;
→ la prévention de la perte d’un domicile fixe ;
→ le sans-abrisme des jeunes.
Il invite également le Conseil de l’Union européenne à réfléchir à l’élaboration d’une recommandation demandant « la création d’une garantie qui assurerait que, au sein de l’Union, nul ne soit forcé de dormir dans la rue en raison d’un manque de services (d’urgence) adaptés à ses besoins ».
Par ailleurs, les députés demandent pour la première fois aux Etats membres de mettre fin à la criminalisation des sans-abri et de modifier les pratiques discriminatoires utilisées pour empêcher l’accès de cette population aux services sociaux et aux refuges. « Le sans-abrisme n’est ni un délit ni un choix de vie », insiste l’assemblée.
(1) Voir ASH n° 2725 du 23-09-11, p. 18.
(2) Voir ASH n° 2747 du 17-02-12, p. 11.
(3) Résolution disp. sur