Le gouvernement veut réformer la Commission nationale consultative des gens du voyage (CNCGDV), dont le fonctionnement se caractérise depuis plusieurs années par une certaine inertie. Et pour mener à bien cette réforme, il compte sur le délégué interministériel pour l’hébergement et l’accès au logement des personnes sans abri ou mal logées (DIHAL), le préfet Alain Régnier, à qui il a confié, il y a quelques semaines, une nouvelle mission spécifique : celle d’animer la commission afin, indique la lettre que lui a adressée le Premier ministre, « que soit renforcé son rôle d’instance de concertation, de proposition et d’approche transversale pour toutes les questions relatives à la politique publique en faveur des gens du voyage ».
Cette mission comprend, notamment, la mise en place de concertations préalables « nécessaires à une redéfinition, par voie réglementaire, du rôle et des missions » de la CNCGDV. Dans un deuxième temps, il s’agira pour lui « d’assurer le secrétariat de la commission » – c’est-à-dire organiser et préparer ses réunions plénières ainsi que les groupes de travail qu’elle sera amenée à créer – mais aussi de conduire et d’animer un programme de travail. Ce programme, écrit Jean-Marc Ayrault, pourrait consister dans :
→ l’organisation de groupes de travail thématiques permettant de proposer des orientations et actions en faveur des gens du voyage. « Pourraient notamment être envisagées les thématiques suivantes : habitat adapté et accès au logement ordinaire, domiciliation et accès aux droits, culture et changement de regard, formation et emploi » ;
→ l’animation d’une commission restreinte chargée de produire un rapport annuel sur la situation des gens du voyage et la mise en œuvre des politiques publiques les concernant. « Ce rapport, indique le Premier ministre, pourrait utilement faire la synthèse des données que vous aurez recueillies, retracer les études qui auront été lancées et leurs résultats, les comptes-rendus des auditions ou des visites que vous aurez effectuées. »