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Enfances volées

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Place de l’Opéra, à Paris. Une jeune Japonaise s’est fait voler son portable. Elle met en cause une bande de fillettes qui font signer une pétition pour une pseudo-association de sourds-muets. C’est le point de départ d’une longue enquête menée par Michaëlle Gagnet sur les enfants rom. Poussés à la mendicité, contraints de commettre des crimes et délits, voire de se prostituer, de nombreux mineurs rom de Roumanie, de Bulgarie et de Serbie sont exploités par les adultes. La journaliste a eu la chance de recueillir le témoignage de la petite Sorina, 13 ans, qui vit dans un campement à Champs-sur-Marne (Seine-et-Marne). Elle n’a jamais été à l’école, elle n’en a pas le temps : chaque jour, elle doit chanter dans les rames du RER et ramener de quoi nourrir sa famille. Son père, face caméra : « Pour nous, c’est normal, les enfants doivent tendre la main, on n’a pas honte de ça, c’est une très grande aide… » Le frère aîné de Sorina est mort il y a quelques mois, happé par une voiture alors qu’il faisait la manche sur le bord de la route… Sorina ne vole pas. Mais elle connaît des filles qui le font. Et l’argent qu’elles rapportent ne revient pas toujours à leurs parents. « Ces mineures n’ont pas le choix », affirme un policier de la brigade anticriminalité du IXe arrondissement de Paris, qui suit de près les adolescents pickpockets. Il les interpelle quand il les prend en flagrant délit. Mais au-delà de quelques heures au commissariat, ces jeunes ne craignent rien car ils n’ont pas encore 18 ans, ou du moins l’affirment-ils. La plupart ont une fausse identité et ne donnent aucune information sur leurs parents ou tuteurs qui, eux, pourraient être sanctionnés pour absence de soins ou provocation de mineur à la mendicité. Selon la brigade anticriminalité, qui collabore avec des policiers roumains, derrière cette exploitation d’êtres humains se cachent des réseaux criminels très organisés. Inédit, le reportage de France Ô Enfants roms, au cœur des réseaux (une version courte a déjà été diffusée sur France 2 dans Envoyé spécial) nous mène ensuite jusqu’en Roumanie, dans un village où la majorité des enfants « travaillent » en France ou en Italie afin d’aider à construire la maison familiale. Une petite association d’aide aux victimes d’exploitation s’est installée non loin de là… Selon l’Agence nationale de lutte contre le trafic des personnes, 3 000 enfants disparaissent chaque année de Roumanie.

Enfants roms, au cœur des réseaux

Michaëlle Gagnet – 52 min – Sur France Ô, mercredi 15 janvier, à 20 h 45

Culture

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